6 mars 2021-Plus de 200 familles victimes du déguerpissement dans le quartier Kyeshero sur l’avenue polyclinique III, dans la ville de Goma, au Nord-Kivu, passent des nuits à la belle étoile depuis déjà trois semaines.
Accompagnées du mouvement citoyen « Congo Conscience », elles ont fait une déclaration devant la presse vendredi 5 mars 2021.
Elles interpellent le Gouverneur Carly Nzanzu, le président de l’Assemblée provinciale du Nord-Kivu ainsi que tous les élus pour que cette situation soit réglée.
Dans leur déclaration, ces familles exigent, entre autres, la libération sans condition de toutes les personnes détenues au cachot de l’auditorat militaire de Goma alors qu’elles sont civiles et ayant été arrêté lorsqu’elles revendiquaient leurs droits le 17 février dernier, l’annulation de toute décision de spoliation et de déguerpissement en violation des droits de l’homme, le retrait des policiers installés dans la concession NYARUSAZA qui est l’habitation de ces citoyens.
Pour eux, la police doit être une institution de sécurité pour tous et faire preuve de sa mission de sécuriser la population et ses biens, et tant d’autres.
Certaines des victimes de ce déguerpissement qui se sont confiées à Okapinews.net ont expliqué l’état critique qu’ils ne cessent de vivre en dehors de leur abri car étant exposé à l’insécurité, des maladies et des intempéries.
Ils s’inquiètent de l’avenir de leurs enfants qui sont maintenant exposés à la délinquance.
« Nous proposons la voix de dialogue pour bien faire preuve d’un État de droit », conclut cette déclaration.
Esaïe TSONGO