15 juillet 2021-Dans le cadre du dossier de la « zaïrianisation », le sénateur Augustin Matata Ponyo a été placé en résidence surveillée depuis le soir du mardi 13 juillet, contrairement à un mandat d’arrêt provisoire exigé par la justice.
Pour sa part, maître Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe, réagissant à Top Congo FM, estime que l’incarcération ne peut intervenir qu’après jugement définitif coulé à force de la chose jugée. Et qu’en tant que parlementaire, un mandat d’arrêt provisoire ne peut pas se traduire en incarcération. C’est ainsi qu’il a été placé en résidence surveillée.
« Lors que les immunités d’un parlementaire sont levées et que le procureur général à travers le magistrat instructeur a estimé qu’il fallait le placer sous mandat d’arrêt provisoire, ce mandat ne s’exécute pas en prison mais on l’assigne en résidence surveillée… », a déclaré Maître Willy Wenga.
« On ne peut pas considérer le sénateur comme étant coupable car l’instruction sera menée à charge et à décharge », a-t-il assuré. Indiquant qu’il ne peut être condamné que lorsque le ministère public, fixant le dossier à la juridiction compétente, celle-ci, après jugement, se mette à condamner le sénateur. « Donc, il restera en résidence surveillée jusqu’au jugement. Car la loi lui donne le droit de solliciter sa mise en liberté provisoire », a-t-il ajouté.
Maître Willy Wenga a par ailleurs conseillé au sénateur incriminé de ne pas faire beaucoup de bruits. Et que son entourage l’aide dans ce sens.
Don de Dieu NTUMBA