Samedi, 3 juin 2023-La voie ferrée comprise entre Kinshasa et Matadi n’offre plus de garantie de sécurité comme autrefois. C’est ce qui fait qu’elle ne soit presque plus régulièrement utilisée par l’Onatra afin d’éviter d’éventuelles catastrophes ferroviaires pouvant y survenir en cas d’entêtement.
Pour de nombreux observateurs, cette situation déplorable serait dûe par la présence de nombreuses têtes d’érosion qui continuent à ronger lentement mais sûrement cette voie ferrée.
Par conséquent, elle mérite d’être sauvée de justesse en cette période de saison sèche jugée très favorable.
La situation qui prévaut sur cette voie ferrée étant ce qu’elle est, ne cesse de mettre en mal tous ceux qui en assurent la gestion quotidienne qui ne savent plus dormir sur leurs lauriers.
Au vu de danger qui guette cette voie ferrée dont l’importance dans le domaine socio-économique de la RD. Congo n’est plus à démontrer, une forte délégation composée des experts aussi bien de l’Office National des Transports (ONATRA) que ceux de la Société Nationale de Chemin de fer du Congo (SNCC), conduite par Marc Ekila, ministre national ayant les transports, voies de communication et désenclavement dans ses attributions, a cependant effectué, le vendredi 2 juin 2023, une visite éclair le long de cette voie.
Il était question, non seulement de s’enquérir des problèmes auxquels elle se trouve confrontés ; mais aussi et surtout d’étudier les voies et moyens susceptibles d’y remédier dans la mesure du possible.
Au cours de cette randonnée feroviaire, cette délégation a constaté avec beaucoup d’amertume qu’au moins près de 40 Kms de cette voie ferrée sont aujourd’hui endommagés.
En l’occurrence dans sa partie située vers le point kilométrique 33 devenue presque impraticable.
D’ailleurs, c’est un support provisoire qui fait qu’elle puisse encore tenir jusqu’à ce jour. Contrairement, elle s’effondrerait déjà.
Il en est de même de la partie de cette voie ferrée où les travaux provisoires de son sauvetage étaient déjà entamés mais sans pour autant qu’ils ne puissent respecter les normes en la matière.
Car, à quelques 20 Kms de là, une buse nouvellement construite en renfort de deux anciennes longtemps bouchées, ne parvient toujours pas à assurer, comme il se doit, l’évacuation des eaux des pluies puisque trop petite de par sa circonférence laissant à désirer.
Pour Marc Ekila, l’aménagement des alentours de cette voie ferrée qui ne sont pas non plus épargnés par les menaces de ces têtes d’érosion, doivent également être envisagés dans le cadre de sa sécurisation.
De son côté, Jean Pierre Bambi, Directeur Général a.i de l’Onatra, qui faisait également partie de cette délégation, avait, quant à lui, plaidé pour l’amorce au plus vite desdits travaux de sauvetage.
Mais auparavant, il a loué et ce, à juste titre, l’initiative prise par le ministre de tutelle de visiter une partie de ce chemin de fer.
À noter que cette voie ferrée construite vers les années comprises entre 1890 et 1898, suite à la présence de nombreuses têtes d’erosion le long de son parcours ; lesquelles érosions ont été provoquées par la succession des pluies diluviennes qui se sont abattues dans cette contrée de la province du Kongo Central au mois de décembre 2022 ; mais aussi à son charroi ferroviaire longtemps atteint par le virus du vieillissement, n’est presque plus utilisée régulièrement depuis 2 ans.
Tout compte fait, la situation actuelle de chemin de fer entre Kinshasa et Matadi étant ce qu’elle est, il appert donc au gouvernement Jean Michel Sama Lukonde qui, nous en sommes persuadés, est interpellé, de s’y pencher. Et, le plus tôt serait le mieux.
Dieudonné MUAKA DIMBI