Lundi, 2 octobre 2023-À la majorité présidentielle conclaves et congrès se sont enchaînés en vue de consacrer Fatshi comme candidat unique à la présidentielle du 20 Déc. Trois jours après le Congrès de AAAP ,sa sœur aînée USN a tenu le sien ce dimanche 01 Octobre et a fait la même chose. Environ 90% des partis et regroupements politiques sont derrière le PR actuel.
Nous vivons un presque monopartisme de fait. De l’autre côté se trouve une opposition qui représente une infime minorité de la classe politique.
En son sein,chacun bombe le tors . Sans tirer leçon du passé , tout le monde est déclaré candidat président de la République face à un tenant du titre soutenu par une majorité compacte. À ce niveau , le match est déjà gagné sur papier.
Nous disons bien sur papier. Ce n’est pas une raison pour dormir sur ses lauriers ou faire montre d’une autosuffisance déconcertante. Malgré tout, la majorité doit prendre des choses au sérieux. Se battre contre une forte opposition imaginaire pour éviter toute surprise comme celle vécue en 2018 par la majorité d’antan.
Comptant essentiellement sur la tricherie,le candidat de la majorité avait préféré garder l’argent de la campagne et négliger les équipes mises en place à cet effet. Pris de court, à la publication des résultats, il n’avait que ses yeux pour pleurer, au propre comme au figuré.
La leçon à tirer est qu’il ne faut jamais se croire arrivé avant d’arriver même si aujourd’hui,il clair que la victoire sur papier est sans appel.
Le vrai combat se jouera aux législatives nationales.
Au vu des forces en présence,l’opposition aura du mal à franchir le cape de 20% à l’ AN.
Visiblement, Kashobwe les devancera tous. Suivi de Mpanzi et Bukangalonzo. Les autres se conteront de se faire élire seuls.
N’eut été l’excès de zèle de Faden house et son imitation malencontreuse du sphinx de Limete, il aurait rivalisé avec Kashobwe aux législatives.
Côté majorité,le combat sera total entre clans. Plusieurs regroupements sont dirigés par les proches du prince. Chacun cherchera à conserver ou conquérir plus d’espace autour du Chef.
Malgré les apparences, les cinq patrons contestables qui trônent sur l’ USN,comme les sept patrons de langa langa star, se regardent en chiens de faïence.
Quatre d’entre eux tenteront d’avoir une longueur d’avance sur les autres en perspective de la présidentielle de 2028.
L’autre, très réaliste cherchera à avoir plus de députés pour conserver sa position actuelle dans laquelle il baigne comme un poisson dans l’eau.
D’autres leaders du groupe qui ne s’expliquent par quelle magie ce quintette a été constitué se battront pour le renverser.
Certains membres du gouvernement qui ont engrangé plus des moyens ces deux dernières années mettront du paquet pour relever le défi.
À côté de l’USN ,il y a les acteurs du peuple dont le cartel AAAP, faisant montre d’une organisation impeccable et bien hiérarchisée affûtent convenablement leurs armes sans vacarme. Loin d’être un fourre-tout, ce groupe est constitué de cinq regroupements chapeautés par un dirigeant dont le flegme reste un atout dans la conduite du groupe.
Entouré des autres leaders aux tempéraments différents, parmi lesquels les placides et bouillants, ce cartel va vraisemblablement surprendre.
Les deux plateformes sœurs emporteront indubitablement une majorité écrasante à la Chambre Basse. D’ores et déjà, une passerelle doit être établie entre les deux.
Au vu de ce tableau, il est clair que la guerre pour le contrôle du parlement se fera entre les frères sournoisement ennemis.
Cette guerre sera totale pendant la campagne électorale et le jour de vote . Ils soutiendront un même leader tout en se tirant dessus.
L’avantage d’une pareille guerre est que dans les bureaux de vote et à la compilation,la surveillance sera mutuelle entre opposition et majorité et entre majorité et majorité.
Ainsi,ceux qui comptent sur la tricherie et la nomination des députés devront revoir leurs calculs.
Steve Mbikayi Mabuluki
Député National