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Après pièce contre pièce, voici piège contre piège !

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Mardi, 23 mai 2023-« Pièce contre pièce« , qui ne se souvient? Sans jeu de mots, avec la marche réprimée de samedi 20 mai dernier, il nous est né « Piège contre piège« . Pour peu que l’on soit initié aux arcanes de la politique… politicienne zaïro-congolaise, on aura vite compris qu’en amont, en aval, l’avant, pendant et l’après procession n’est qu’une succession de pièges entre vieux briscards en la matière.

Lorsque le Pouvoir fixe les itinéraires des marches, il prend soin d’éloigner les oppositions de la Tshangu, épicentre historique de la contestation des pouvoirs en place et d’autres communes pourvoyeuses des manifestants comme Ngaba et Matete. En maintenant leur trajectoire initiale, les 4 opposants savaient sans doute qu’ils allaient être empêchés de marcher.

Tel au jeu de « qui perd gagne« , ils misaient justement sur cette obstruction pour transformer leur échec en victoire et le succès du Pouvoir en bourde. Piégé, le quartet a, à son tour, piégé le Régime.

Sur pied des instructions du Gouverneur de la ville, la Police -toutes tenues confondues- s’est mise à l’œuvre. On connaît la suite. En particulier, ces vidéos insoutenables du mineur molesté ou encore des femmes terriblement blessées.

A l’ère et à l’heure des réseaux sociaux, ces images et clichés-là ont fait le tour du monde. Et ce sera le fait majeur de la journée et du week-end. Ça fait du buzz ! L’opinion s’en émeut.

Les Congolais ont le sentiment de vivre le remake des années JKK. Les plus âgés, toutes proportions gradées, l’ère Mobutu. Un peu sur le mode « chassez la répression, elle revient au galop« . Voix et porte-voix des sans voix, la CENCO, comme dans sa vocation, y va de son tocsin, doublé de condamnation. A l’international, les chancelleries occidentales, véritables professionnelles de la désapprobation de l’usage disproportionné de la force, ont repris du service. La pluie de communiqués a commencé. Fin du service minimum. Et, sans doute, d’un état de grâce qui ne disait pas son nom.

A l’académie de l’UDPS qui, durant les années de plomb, qui au crépuscule du régime Kabila, les Fayulu, Sesanga, Katumbi ont appris l’abc de la victimisation et de la hiérarchie victimaire. Des méthodes qui ont énormément rapporté au parti tshisekediste en terme d’aura et donc de crédit au pays et à l’étranger.

Avec la séquence « marche ratée, mais réussie« , les élèves sont en passe de faire au moins aussi bien que le maître passé, depuis l’alternance historique, de l’autre côté de la barrière. Que nous réserve la suite de ce « piège contre piège » ?

José NAWEJ/FORUM DES AS

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