Lundi, 4 septembre 2023-Au vu de l’état de santé de Bongo et de la série des coups d’ État dans la région, le tour du Gabon était prévisible.Le Mali , le Burkina et le Niger ayant échappé à Paris , il fallait anticiper en organisant une révolution de palais à Libreville pour garder la main mise sur le pays.
Les quatre fruits mûrs à la limite de la pourriture dans le voisinage n’ont qu’à bien se tenir . Ils n’ont visiblement pas de Choix . Ils seront impérativement balayés par d’autres simulacres des putschs organisés à leur détriment par leur maître ou par des révolutions réelles des jeunes officiers soutenus par Moscou pour stopper l’hégémonie occidentale avec en toile de fond la domination de l’ancienne puissance coloniale.
Le vent qui souffle actuellement sur le continent va dissuader ceux qui , sous cape , nourrissent l’ambition de tripatouiller les constitutions pour s’éterniser au pouvoir.
Ce qui n’est pas du goût de la nouvelle génération politique et des jeunes officiers parmi les mieux formés à l’instar de Hibrahim Traoré , actuel chouchou de la jeunesse africaine.
À notre sens, la révision constitutionnelle souhaitable actuellement en Afrique est celle consistant à supprimer l’élection présidentielle à un seul tour. Les deux tours facilitent la montée des jeunes leaders politiques qui mouillent le maillot au premier tour et font des alliances avec les deux finalistes moyennant des positions confortables après la victoire.
Ces positions leur permettent d’émerger et de préparer les élections suivantes qui pourraient leur permettre aussi d’arriver en finale et se retrouver un jour au pouvoir.
Les deux tours permettent aussi de faire bloc pour barrer la route aux Chefs d’ État qui tendent à confondre la fonction de président de la République avec celle de Chef coutumier .
Dans tous les cas , le sursaut patriotique de la jeunesse africaine et l’influence des réseaux sociaux qui ont mis fin à la censure des informations dont se servaient les despotes pour garder les peuples dans l’obscurantisme ne sont pas de nature à faciliter la tâche aux dictateurs.
Pour séduire cette jeunesse et faire qu’elle investisse la rue contre ceux qui recourent aux armes pour prendre le pouvoir, les Chefs d’ État en place doivent mettre en place une politique de la création d’emplois pour les jeunes et veiller au strict respect des droits de l’homme. Sinon , à chaque putsch, ils descendront dans la rue pour soutenir même un diable qui les délogerait de force.
En attendant , une question s’impose.
Révolution de palais ou coup d’ État militaire , parmi les empereurs de la Région , à qui le prochain tour ?
MBIKAYI MABULUKI STEVE
Député National