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Processus électoral : le Ministre des finances, Nicolas Kazadi fait des graves révélations sur la CENI et demande à l’IGF de se saisir du dossier !

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Mardi, 15 février 2022-Le ministre des finances n’a pas mâché ses mots sur les antennes de la radio Top Congo. Nicolas Kazadi a accusé ouvertement les animateurs de la Commission électorale nationale indépendante de Surfacturation. D’où, les doutes sur la véracité du montant demandé par la centrale électorale pour l’organisation des élections générales en 2023.

À titre d’exemple, le Ministre des finances cite l’affaire des véhicules des membres du bureau de la CENI. Sur ce dossier, le constat est amer. Les prix exigés par les animateurs de la centrale électorale étaient 40 fois supérieurs aux prix du marché.

« Nous avons dans le pipe, une dépense d’environ 1,6 millions dollars pour les véhicules de la nouvelle équipe du bureau. Cela devrait être payé au moment de la première dotation de fonctionnement. Nous nous sommes réservés de le faire parce que la CENI nous a envoyé les cotations des véhicules qui n’avaient rien à voir avec ce à quoi ils avaient droit de part leur ordre protocolaire et également les prix pratiqués étaient de 30 à 40 fois supérieurs que les prix les plus élevés qu’on pouvait rencontrer sur les marchés », a dit le Nicolas Kazadi sur les antennes de Top Congo.

À lui de poursuivre, raison pour laquelle « nous avons estimé que nous ne pouvons pas donner suite à cette dépense là et nous avons préféré faire un paiement direct auprès des fournisseurs aux vrais prix ».

Nicolas Kazadi relève également que « cela a poussé la CENI à penser que nous entachions son indépendance et son autonomie. Ce qui est une conception totalement erronée. Nous n’avons aucune intention, aucune raison de vouloir nous substituer à la CENI ».

L’IGF appelée à faire un tour à la CENI

Parlant au nom du gouvernement, le Ministre des finances a dit son souci de voir l’inspection générale des finances s’intéresser à ce qui se passe à la CENI.

Accusé d’être à la base de retard dans le décaissement des fonds publics, il estime que « c’est un chantage que je vis au quotidien en tant que ministre des Finances. Et ce n’est qu’un moyen souvent pour faire sortir l’argent sans contrôle adéquat. Ce qui porte gravement atteinte à la qualité de nos dépenses. Je suis pour le contrôle de l’IGF, y compris à la CENI. Les 3 processus électoraux ont coûté extrêmement cher et il y a eu très peu de contrôle ».

Bref, « sur les 100 millions de dollars mis de côté l’année dernière, on est déjà à 40% à peu près dépensés pour LA CENI en 1 mois et demi. Chaque fois que la CENI viendra avec des demandes, nous allons les regarder de près. Nous sommes pour les élections dans les délais constitutionels ».

Quelques jours avant, le président de la CENI déclarait que le gouvernement n’avait encore rien donné en termes des finances pour permettre à son bureau de débuter le travail préélectoral.

Kevin INANA

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