Mercredi, 16 février 2022-Déjà à la base de beaucoup de polémiques sur sa crédibilité politique, la CENI n’avait plus droit à l’erreur. Avec la nouvelle affaire de Surfacturation qui éclabousse les animateurs de la centrale électorale, les choses se compliquent davantage pour l’équipe Kadima.
Dévoilée sur la place Publique par le Ministère des finances Nicolas Kazadi, le dossier de Surfacturation est la goûte d’eau qui a fait déborder la vase. Déjà avec des accusations de corruption portée par les hommes en soutane contre Kadima peu avant sa désignation par les confessions religieuses, les choses allaient déjà mal au regard des imperfections qui ont émaillé l’installation et l’entérinement de tous les membres de la centrale électorale.
Accusé d’être proche de Félix Tshisekedi et membre actif de l’UDPS, Kadima devrait en principe travailler pour soigner son image au regard de la place qu’il occupe. La CENI réputée une organe indépendante qui a pour mission d’organiser les élections devrait rassurer toutes les parties prenantes sur sa crédibilité mais aussi sur l’impartialité et le sérieux de ses animateurs.
Si pour un dossier des charrois automobiles des membres de la CENI, il faut multiplier par 40 le prix réel, quel sera alors le sort du montant global pour l’organisation des élections pour tout un pays.
Visiblement, la Commission Électorale Nationale Indépendante est en passe de perdre sa crédibilité financière. Aux dernières nouvelles, les inspecteurs de l’inspection Générale des Finances vont poser leurs valises dans les installations de la CENI pour contrôler avant même le financement les opérations financières de la CENI.
“Nous avons dans le pipe, une dépense d’environ 1,6 millions dollars pour les véhicules de la nouvelle équipe du bureau. Cela devrait être payé au moment de la première dotation de fonctionnement. Nous nous sommes réservés de le faire parce que la CENI nous a envoyé les cotations des véhicules qui n’avaient rien à voir avec ce à quoi ils avaient droit de part leur ordre protocolaire et également les prix pratiqués étaient de 30 à 40 fois supérieurs que les prix les plus élevés qu’on pouvait rencontrer sur les marchés”, avait dit Nicolas Kazadi sur les antennes de Top Congo.
À lui de poursuivre, raison pour laquelle “nous avons estimé que nous ne pouvons pas donner suite à cette dépense là et nous avons préféré faire un paiement direct auprès des fournisseurs aux vrais prix”.
Nicolas Kazadi avait révélé également que “cela a poussé la CENI à penser que nous entachions son indépendance et son autonomie. Ce qui est une conception totalement erronée. Nous n’avons aucune intention, aucune raison de vouloir nous substituer à la CENI”.
En réponse à ces accusations du Gouvernement, Patricia Nseya, Rapporteur de la CENI déclare : « Il n’ y a pas eu surfacturation pr achat véhicules des membres de la Ceni. La facture introduite au Ministère des finances est réelle, venue d’un concessionnaire connu. Nous réclamons juste notre autonomie financière e administrative conformément à la loi ».
Avec cette sortie médiatique de Patricia Nseya, il est clair qu’il se pose un problème sérieux de l’indépendance de la centrale électorale.
Nous y reviendrons !
Kevin INANA