Jeudi, 24 mars 2022-Le 15 mars en cours, les deux chambres parlementaires, ont commencé la session ordinaire de mars 2023, dont l’enjeu principal, demeure les élections générales de l’année prochaine. Ces parlementaires devraient traiter avec dextérité toute la législature en rapport avec cette question, comme le leur avait recommandé le Président de la CENI, lorsqu’il avait été reçu par les deux bureaux pendant les vacances parlementaires.
On n’entend plus parler de réformes électorales comme le préconisait le G-13. N’empêche. Mais la loi la plus attendue par tous est la loi électorale dite loi Lokondo. Nombre de Congolais veulent voir cette loi révisée de fond en comble surtout pour y enlever le seuil discriminatoire de 1% de suffrages exprimés sur le plan national. Ce qui élimine de la course aux législatives nationales, tous les candidats indépendants qui ne peuvent atteindre ce seuil et, encore moins, les partis politiques dans leurs circonscriptions électorales respectives.
Pour contourner cet obstacle de taille, les partis politiques se sont rassemblés dans des regroupements politiques électoraux ayant une reconnaissance légale au niveau du ministère de l’Intérieur. Ce sont ces regroupements politiques mis ensemble qui vont atteindre le seuil de 1% du suffrage national, c’est-à-dire le nombre de votants dans toutes les circonscriptions électorales du pays.
Ce seuil qui est anticonstitutionnel, parce qu’excluant de la course les candidats indépendants, n’a plus sa raison d’être. Il doit être extirpé. A l’époque, le gouvernement qui l’avait initié, l’avait justifié par la volonté d’éliminer de la compétition électorale des partis politiques de mallette, sans aucune assise sociologique, alors que le jeu doit être ouvert pour tout le monde et qu’on doit laisser aux seuls électeurs le pouvoir de sanctionner. Ce qui laisse à penser que toute loi, en l’occurrence la loi électorale, doit avoir un caractère impersonnel pour espérer durer dans le temps.
KANDOLO M/FORUM DES AS