Jeudi, 8 septembre 2022-Les deux hommes se sont retrouvés à Bruxelles, le 5 septembre, afin de discuter de l’avenir politique de l’ancien directeur de cabinet.
Alors que de nouvelles nominations ont eu lieu dans les entreprises publiques le week-end dernier, et qu’un vaste remaniement politique et sécuritaire est attendu, Félix Tshisekedi planche sur un dossier stratégique : les futures fonctions de son ancien directeur de cabinet, Vital Kamerhe. Revenu au cœur du pouvoir après avoir été acquitté, celui-ci compte bien jouer les premiers rôles.
Selon nos informations, il a été reçu par le chef de l’État le 5 septembre à Bruxelles lors d’une soirée au cours de laquelle ce dernier a également échangé avec l’ancien Premier ministre Samy Badibanga.
La primature en jeu
Les deux hommes s’étaient donné rendez-vous à l’hôtel Tangla. Au cours de leur entretien, qui a duré plusieurs heures, Vital Kamerhe a redit à Félix Tshisekedi son engagement à ses côtés et sa volonté de renforcer le partenariat entre leurs partis, l’Union pour la nation congolaise (UNC) et l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).
Rassuré par le soutien de son ancien « dircab » en vue de la présidentielle de 2023, le chef de l’État lui a garanti qu’il occuperait un poste de premier plan. Quant à savoir lequel, promesse a été faite de poursuivre les échanges à Kinshasa, après les retours de Vital Kamerhe, en tournée à partir du 12 septembre dans l’Est, et de Félix Tshisekedi des États-Unis, où il doit participer la semaine prochaine à l’Assemblée générale des Nations unies.
Selon une source proche du président, Vital Kamerhe a manifesté un intérêt pour la primature, mais « cela est compliqué pour le moment ». Félix Tshisekedi veut se donner le temps de gérer d’abord l’hostilité de son camp à l’égard du patron de l’UNC, avant de se décider sur son avenir politique, précise un membre du premier cercle présidentiel.
Beaucoup en effet ne souhaitent pas le voir Premier ministre. Mais, avant que le chef de l’État ne tranche, toutes les options sont sur la table.
Stanis Bujakera Tshiamala, Jeune Afrique