Samedi, 4 juin 2023-Le nombre de partis politiques et de plates – formes naissent et sortent tous les jours. Nous avons plus de 500 dans l’Union sacrée , et de sous- plates – formes y pillulent comme des champignons. Là n’est pas le problème car la démocratie actuelle, au sens représentatif, repose sur les partis politiques.
Le problème est que ceux de l’UNion Sacrée n’ont ni idéologie ni programme en dehors de la volonté proclamée de faire élire à nouveau Fatshi. Tout se passe comme si leur programme se limite à la réélection de Fatshi.
Les préoccupations populaires que sont la récupération du territoire congolais occupé par le Rwanda sous Prétexte du M23, la crise alimentaire (symbolisée par la pénurie de maïs qui pousse en herbe), le cancer de corruption et la théâtralisation de la justice, l’absence de l’eau à boire et l’électricité pour transformer et éclairer, l’augmentation du prix sur le marché et le retour de la dictature etc. ne leur disent rien.
Seulement organiser les élections pour que Félix soit maintenu au pouvoir pour le pouvoir. Ce phénomène donne raison aux auteurs qui pensent que la politique étant devenue une profession, ses acteurs dominants constituent un champ politique dont leurs préoccupations sont corporatives et n ‘ont rien à voir avec la demande populaire (Schumpeter, Bourdieu, Miches, etc).
Et que le caractère représentatif (Rousseau, Marx etc ) n’a rien à voir avec la vérité. Car les politiciens congolais en témoignent, par l’entremise de la corruption, le népotisme et le néo- patrimonialisme et le clientélisme (Médard , Bayart, Lohata, Leca, Mesheriakoff etc) ne savent pas que le peuple existe.
Ni l’idéologie ni le programme n’existe sauf des stratégies machiavéliques de conquête du pouvoir pour d’en servir.
Si on était dans une société sérieuse et normale, le peuple interdirait aux leaders de la majorité, en commençant par Fatshi de devini candidats aux élections prochaines.
Les anciens membres de la majorité mobutistes et kabilistes devraient aussi être empêchés de faire campagne. Ayant longtemps géré le pays de manière stérile et prédatrice, les uns et les autres devraient céder la place à ceux qui n’ont jamais géré, ce qui permettrait au monde entier de savoir si la RDC est maudite.
Non, de bons éléments existent et sont capables de montrer le contraire. Denis Mukwege, Franck Diongo , Muleka et autres Mubake sont capables d’offrir aux congolais des politiques publiques progressistes.
Il est dommage que l’article 64 de notre constitution avait donné le pouvoir au peuple d’interompre toute tentative de déviation de la démocratie mais il ne s’en sert pas.
C’est la faute de l’opposition qui, au lieu de mettre l’accent sur un changement radical ou révolutionnaire, perd le temps à vouloir donner à l’actuelle majorité, la légitimité en l’accompagnant aux élections dont on sait que le système proclamatoire des résultats se prépare en grande échelle. Elle n’aura plus la possibilité de récuser les résultats dont elle a pris part aux élections.
Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul-René