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RDC : après l’attaque rebelle sur la route Luna-Komanda, les congolais appelés à se prendre en charge (Tribune)

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Samedi, 4 septembre 2021-Congolaises et Congolais, chers compatriotes, L’attaque survenue mercredi 01/09 dernier sur la route LUNA-KOMANDA est la goutte d’eau qui doit faire déborder le vase. Cette attaque a toutes les caractéristiques d’un traquenard impliquant la MONUSCO, les FARDC et des « présumés ADF ».

Face à ce massacre, le silence des autorités politiques, des FARDC et de la MONUSCO est un aveu, si pas de complicité, sinon d’impuissance.

On se souviendra qu’Il y a quelques mois, vers le début du mois de mars, lorsque les citoyens à Kinshasa et dans les provinces du Nord Kivu ont décidé de manifester contre la dégradation de la situation sécuritaire, ils ont constamment réclamé l’audit de l’armée et le départ de la MONUSCO.

Le président de la République et le Parlement, à qui des mémos ont été adressés en ce sens, n’ont jamais accédé à la demande.

Au contraire, il a été décrété un état de siège dont le seul fait acquis est l’étouffement du droit à manifester, mesure qui tombe à point nommé pour desserrer l’étau de la population sur la MONUSCO. Le Chef de l’État s’est même voulu plus que rassuré, déclarant « la MONUSCO était là pour nous aider ».

Aujourd’hui, avec l’attaque d’Ofaye, les faits donnent raison aux citoyens. Mais plus, ils démontrent que nous ne pouvons plus compter ni sur nos dirigeants, ni sur les armées du monde entier qui s’invitent dans l’est, pour mettre fin à la situation d’insécurité.

C’est pourquoi, en ce jour, nous assumons le devoir patriotique de désigner sans contorsions sémantiques les responsables politiques et militaires qui, instrumentalisés par les puissances néocolonialistes, ont accepté de sacrifier le peuple congolais sur l’autel du pouvoir et des intérêts personnels.

Nous accusons le Président de la République Félix Tshisekedi de traitrise, entre autres faits, pour avoir légalisé, à travers des accords économiques jamais ratifiés par le parlement, l’exploitation de nos ressources naturelles par nos ennemis bien connus, pour avoir invité sur le territoire national toutes les armées du monde, au prétexte de sécuriser les populations, alors qu’elles viennent plutôt sécuriser leurs carrés miniers, pour avoir développé une diplomatie de courbettes, préférant satisfaire d’abord les désidérata des autres, alors que son slogan est censé être « le peuple d’abord ».

Nous accusons Christophe Mboso N’kodia et Modeste Bahati, les présidents des deux chambres du Parlement, de traitrise pour avoir détourné l’attention des élus du peuple de l’essentiel, à savoir le salut du peuple, au profit de débats de diversion, pour avoir tenté intentionnellement de rediriger les soupçons sur des lampistes, en accusant les députés du Grand Kivu d’être et les fils de la région, d’être les (seuls) auteurs de l’insécurité, mais en réalité dans le but de protéger les vrais auteurs qu’ils connaissent, comme l’illustre son refus d’accorder la parole aux députes qui avaient des choses à dire sur la face B de l’état de siège.

Nous accusons les députés et les sénateurs, qui ont choisi les postes ministériels, les émoluments, les jeeps et autres avantages et abandonné le peuple qui les a mandatés.

Nous accusons l’armée de traitrise pour la magouille, dénoncée du reste par son commandant suprême, pour l’attitude inexplicablement agressive et les tentatives d’intimidation envers les populations, pour intelligence avec les « présumés-ADF » que l’on a vus plus d’une fois en tenues de notre armée, pour trafic d’armes et de munitions pour armer les tueurs.

Peuple congolais, étant abandonnés par nos dirigeants et les institutions du pays, nous n’avons pas d’autre choix que de nous défendre nous-mêmes. C’est pourquoi nous appelons par la présente toutes les forces vives du pays à nous organiser au sein d’un Mouvement national de Salut Public dont les contours vous seront précisés dans les jours qui viennent.

Il s’agit d’un mouvement national et non un mouvement des Nande ou des Bafuliro, parce qu’il s’agit d’un complot international contre la RDC toute entière. Aujourd’hui c’est Beni, Butembo, Bunia, hier c’était déjà le Kasai avec les massacres de Kamwina Nsapu, demain ce sera le Kongo central, le Bandundu, parce que le Congo est riche partout, et il faut en chasser les Congolais, à tout prix.

Nous lançons l’appel aux organisations et aux personnalités, au-delà de nos appartenances politiques ou ethniques.

Nous lançons l’appel au Président de la République, même si nous avons beaucoup à lui reprocher, nous lançons l’appel aux députés et sénateurs, même s’ils ont déjà trahi, nous lançons l’appel aux éléments loyaux de nos FARDC, en dépit de l’infiltration dont ils font l’objet, nous lançons l’appel aux dirigeants des partis politiques qui doivent oublier un moment leurs pugilats politiciens, nous lançons l’appel aux confessions religieuses, nous lançons l’appel aux Congolais du Congo profond et de la diaspora, pour être uns et faire échec à la balkanisation dont les acteurs ont visiblement décidé de passer à la dernière vitesse pour atteindre leur objectif.

La semaine prochaine, nous organiserons ensemble une journée de deuil et de renaissance sur toute l’étendue de la République, qui sera le point de départ de notre marche vers la libération, car on ne libère pas un peuple, mais le peuple se libère lui-même.

Que Dieu bénisse le Congo.

Kimikambo GONTCHO (+ 243 81 27 22 490)
Conscience nationale en action (CNA)

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