Lundi, 9 mai 2022-Au total 120 chefs coutumiers et leaders communautaires de la province du Kasaï signent un acte d’engagement pour appliquer la loi d’équité coutumiers à l’endroit des femmes mariées ayant subi des violences sexuelles pendant les atrocités de la milice kamwina nsapu, sans leur propre consentement.
Activité débutée le 30 avril 2020 avec des consultations des communautés de Tshikapa dans les groupements de MBAWU, KASHONGO et CHAMUSANDA à l’initiative de l’ONG Femme Main dans la Main pour le développement intégral FMMDI avec l’appui technique et financier de l’HCR dans la province du Kasaï.
En suite, les chefs coutumiers ont été formé sur la mitigation des risques des violences sexuelles et celles basées sur le genre ainsi que la protection d’Abu et exploitation sexuelles dans leurs différents milieux.
Selon Nathalie Kambala, Directrice pays de cette ONG, cette activité , a pour but de reformuler un plaidoyer à l’endroit des participants, pour la réunification des familles séparées pendant les guerres dans les évènements de triste mémoire de 2016 2017.
“Réunissant les chefs coutumiers, les leaders communautaires, les couples même qui étaient séparés et d’autres victimes ainsi que des autorités politico-coutumières, notre souhait est de persuader les chefs coutumiers de comprendre qu’une femme victime de VBG, n’a, en aucun cas, commis l’adultère et elle n’a pas le droit de payer les amandes, quel que soit le niveau d’atrocité subi. Aujourd’hui la communauté doit être prête de la recevoir au lieu de la repousser ”, a plaidé Kambala LUSE.
Convaincu de la raison fondée de la demande de cette ONG, près 120 chefs et leaders communautaires signent un acte d’engagement de revoir les règles coutumières et les appliquer en suivant les procédures des “cas de nécessité et faits justificatifs” à l’endroit des femmes victimes dans le cas d’espèce.
« Nous chefs coutumiers du Kasaï, nous nous engageons
✓ à réduire l’impact négatif des coutumes à l’endroit des victimes de violences sexuelles ;
✓ considérer que le viol commi sur une femme mariée à l’occasion des conflits de kamwina nsapu est une autre forme de violences sexuelles sur une femme sans son consentement et ne constitue pas l’adultère au sens du code pénal livre 2.En conséquences il ne peut pas constitue un motif de rupture de mariage.
✓Abolir les amandes infligées par les époux offensés à leurs femmes…» se sont-ils engagés.
Satisfait de la réussite, Kambala appelle par la suite les détenteurs du pouvoir coutumier et tous les leaders à vulgariser cet instrument de protection et promotion des droits de la femme lequel devoir dévolu à FMMDI et ses partenaires.
“Nous invitons tous les notables à faire large diffusion de ce document pour sauver des vies. Et la FMMDI et UNHCR s’engagent à vulgariser cet outil afin que ses effets se fassent sentir dans les coins et recoins du Kasai au profil des membres de nos communautés.
Don de Dieu NTUMBA à Kananga