
Mardi, 3 octobre 2023-L’opinion publique se souviendra qu’il y a quelques mois, le gouvernement provincial du Kongo Central avait interdit aux opérateurs économiques congolais d’importer et de vendre les boissons gazeuses, du ciment gris ainsi que plusieurs autres produits en provenance de l’étranger et plus précisément de l’Angola, à travers toute l’étendue de la partie Ouest de la République Démocratique du Congo.
Le respect de cette mesure pourtant salutaire visant entre autre la réduction sensible de la dépendance du pays aux importations et à la protection de l’industrie locale exposée depuis à une concurrence déloyale, n’a cependant duré que l’espace d’un matin puisque foulée aux pieds par tous ceux qui sont censés l’appliquer à la lettre.
Cela, en dépit de nombreux rappels à l’ordre fait par le gouvernement provincial à l’endroit des récalcitrants.
Face à cette négligence criante de ces derniers vis-à-vis de cette mesure prise en vue de renforcer davantage les mesures économiques susceptibles de valoriser l’industrie locale et, par ricochet, permettre aux congolaises et congolais à consommer local, le gouvernement provincial du Kongo Central qui ne cesse de constater avec beaucoup d’amertume que malgré cette interdiction, l’importation et la commercialisation desdits produits continuent à se faire au vu et au su de tout le monde à travers toute l’étendue de cette province, vient enfin de taper du poing sur la table.
Il vient d’adresser une sévère mise en garde à l’endroit de toute personne, quelque soit son rang social, qui se livrerait encore, de façon clandestine, à importer ou à vendre lesdits produits.
Exception faite aux anciens stocks pour lesquels d’ailleurs une dérogation de 20 jours venait d’être accordée à tous ceux des opérateurs économiques qui en détiennent encore en quantité suffisante dans leurs différents dépôts afin de les liquider au plus vite.
Dépassé ce délai, tous les produits susmentionnés interdits à l’importation et à la vente, seront d’office confisqués et ce, au risque et péril de leurs propriétaires qui, selon Anne Marie Tsasa, ministre provincial en charge de la communication et médias et porte-parole du gouvernement provincial, seront traduits sans autre forme de procès devant la justice.
Pour l’heure, des instructions formelles ont été données à tous les services compétents en la matière oeuvrant au niveau des différents postes frontaliers du Kongo Central qui doivent à tout prix lutter contre cette pratique frauduleuse qui tue à petit feu l’industrie locale avec toutes les conséquences fâcheuses que cela pourrait entraîner à l’encontre du peuple congolais dont le taux de chômage laisse à désirer.
Dieudonné MUAKA DIMBI
