Mardi, 26 septembre 2023-Depuis le déclenchement, le lundi 18 septembre 2023, du mouvement de grève par les conducteurs des véhicules dits poids-lourds, l’absence de ce type d’engins roulants se fait remarquer sur les principales artères de la ville portuaire de Matadi, capitale de la province du Kongo Central.
Suite à cet arrêt de travail à durée indéterminée, les embouteillages monstres qu’on ne cessait de déplorer au jour le jour à Matadi ne se font plus sentir avec beaucoup d’acuité. Cela, à la satisfaction générale de toute la population de cette ville qui n’éprouve presque plus d’énormes difficultés pour aller d’une commune à une autre.
Il en est de même pour les élèves du primaire et du secondaire voire les étudiants qui, pour atteindre leurs établissements d’enseignement respectifs, ne posent plus problème.
Il suffit tout simplement de faire la ronde de cette ville aux heures de pointe pour se rendre à l’évidence.
Ce constat fait par tout le monde, prouve à suffisance que ces véhicules dits poids-lourds en grand nombre qui envahissent chaque jour les artères principales de Matadi, sont à l’origine des embouteillages qui empoisonnent la vie dans cette ville rocaillo-montagneuse de la République Démocratique du Congo.
Bien qu’ayant des répercussions sur les paniers de la ménagère des congolaises et congolais, cet arrêt de travail qu’observent les camionneurs des véhicules de gros tonnages, fait cependant la grande joie des conducteurs des voitures et motos taxis qui réunissent aujourd’hui facilement et à temps opportun leurs versements journaliers.
Ce qui épargne en outre et à moitié les éléments de la police de circulation routière accusés, à tort ou à raison, de tous les péchés d’Israël à la base des bouchons tant décriés qui se créent pendant les heures de pointe au chef-lieu de la province du Kongo Central et ce, à travers leurs pratiques quotidiennes honteuses visant à rançonner les paisibles camionneurs.
Alors qu’à dire vrai et au vu de tout ce qui passe sur terrain, ils n’y sont pour rien.
Maintenant que le maire de Matadi, Dominique Nkodia Mbete, est suffisamment édifié sur l’origine de ces embouteillages, il est maintenant de son devoir de peaufiner, avec le concours des techniciens du ministère provincial des transports, voies de communication et désenclavement, des stratégies nouvelles dans le but de les contourner au plus vite et, éventuellement, rendre beaucoup plus fluide les routes de Matadi.
Et à notre humble avis, on peut beau se plaindre mais le problème réside au niveau de la engorgement des routes urbaines.
C’est ici l’occasion de se poser la question de savoir si où en est-on avec la fameuse concession acquise par la province en amont sur la route nationale nº 1 devant servir de parking aux véhicules dits poids-lourds à destination des ports de Matadi ? La question reste posée.
La ville de Matadi ne possédant presque pas des routes secondaires, la création de ces dernières est à l’instant une nécessité impérieuse.
À défaut de cibler et de réhabiliter celles qui existent depuis l’époque coloniale mais longtemps abandonnées à leur triste sort ; constituant ainsi un véritable cul-de-sac ou encore en réglementant les heures d’entrée et de sortie desdits véhicules dans la ville de Matadi ; une mesure qui ne devrait souffrir d’aucune faille.
À noter que la grève déclenchée par lesdits chauffeurs fait suite à la non prise en compte de leurs vieilles revendications datant de l’an 2016 et lesquelles sont demeurées jusqu’à ce jour sans suite favorable.
Il s’agit entre autres de l’amélioration de leurs conditions sociales et de travail ; mais aussi de manque de considération des grévistes qui, selon Floribert Mbombo Muanda, Secrétaire exécutif et porte-parole du syndicat dénommé « Force Routière Congolaise », sont utilisés comme des délaissés de la route par leurs employeurs dont certains n’hésitent même pas à les interdire de visiter leurs familles respectives.
Dieudonné MUAKA DIMBI