Mardi, 7 janvier 2025-Les infrastructures de loisirs de Ledya, ce prestigieux hôtel qui faisait autrefois la grande fierté de la ville portuaire de Matadi, en particulier, et de la province du Kongo Central, en général, seraient-elles devenues un mouroir ?
Cette question, à notre humble avis, mérite d’être posée. Cela, au vue d’un énième cas de décès, par noyade, documenté dans la journée de samedi 4 janvier 2025 dans sa piscine, et lequel a coûté la vie à un jeune homme, la vingtaine révolue, répondant au nom de Maguera Balume.
Le tout premier cas l’ayant été par électrocution d’un adolescent de 5 ans, il y a de cela près de deux ans, dans les mêmes installations de jeux de cet hôtel.
Pour moult observateurs, deux morts d’affiliés en l’espace de deux ans, paraîssent de plus en plus absurdes et fait cependant réduire la crédibilité de cet établissement hôtelier de grande renommée internationale.
Suite au précédent, de nombreux habitants de Matadi qui, jadis, ne cessaient de vanter cet investissement qui est une propriété privée d’un homme d’affaires très célèbre dans cette contrée de la République Démocratique du Congo, n’en reviennent pas.
Car, selon eux, l’organisation impeccable mise en place dans ses débuts, a vite cédé à la désorganisation du reste à la base de tous les cas malheureux et déplorables qui y surviennent.
Est-ce par négligence, par un laisser-aller ou encore par manque d’un personnel compétent ? Ce sont donc là les questions que ces derniers ne cessent de se poser.
A noter que les quelques bribes d’information que nos fins limiers ont pu glaner de la part de l’un des maîtres-nageurs commis à la surveillance de cette piscine, il se dégage que la victime, avant qu’elle ne plonge dans l’eau, presentait quelques signes d’un malade et qu’il aurait même pris de la boisson alcoolique.
Car, après noyade de façon mystérieuse de cette dernière et après l’avoir tiré des eaux de la piscine, elle (la victime) vomissait en grande quantité de l’eau avalée de ce bassin de natation et, pis est, celle-ci était mélangée avec un peu du sang humain.
Toutefois, loin de supputer quoique ce soit, nous pensons que seule l’autopsie de médecin pourrait en effet trancher net sur son état de santé d’avant la prise de son bain de piscine.
Néanmoins, ce qui écoeure et scandalise à la fois, c’est surtout l’indifférence chronique des tenants du pouvoir qui, somme toute, ne semblent pas intervenir en temps réel pour faire toute la lumière sur les situations prévalant dans les installations de jeux de cet hôtel dont l’accès, suggèrent les uns et les autres, devrait désormais être réglementé à toute personne mais hélas !
Combien de vies des populations de Matadi faudraient-elles encore perdre pour qu’ils s’y penchent et prennent les dispositions necessaires qui s’imposent ? La réponse à qui de droit.
La vie humaine étant sacrée, il est donc grand temps que les gestionnaires de ce complexe hôtelier y mettent de l’ordre.
Ne dit-on pas que tout cas de décès enregistré à cette piscine de l’hôtel Ledya et à ses infrastructures servant des loisirs , est une tragédie pourtant évitable à l’exemple de celui qui vient de coûter la vie, à fleurs d’âge, au jeune homme Maguera Balume et dont le corps sans vie se trouve présentement conservé à la morgue de l’Hôpital Provincial de Référence de Kinkanda à Matadi ?
Loin de polémiquer autour de ce drame déplorable, nous osons croire que la justice qui s’en est déjà saisie, fera son travail sans parti pris en vue de rétablir les responsabilités des uns et des autres.
Dieudonné MUAKA DIMBI