Mercredi, 16 novembre 2022-Le président de la République, Félix-Antoine Tshilombo, vient de nommer de nouveaux dirigeants à la Radio télévision nationale congolaise (RTNC). Au Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, il a investi de nouveaux membres.
Le renouvellement qu’on attendait tous au CSAC s’est enfin concrétisé. La direction de la RTNC est désormais dépouillée des politiques.
Certes, nous avons gagné le pari, mais pas totalement. L’architecture pose problème, qu’on se le dise.
Au CSAC , au-delà des reconduits, les têtes de quelques nouveaux membres « embêtent ». L’on retrouve un « juriste » de formation devenu du coup « journaliste ». Ce n’est pas grave à ce niveau, puisque chez moi en RDC, tout le monde peut devenir journaliste. Ce qui étonne est que l’on est également en face d’un chantre du régime en place, travaillant aux côtés de « maman ». Sûrement sa « recommandation ».
Nous attendons la composition du bureau pour comprendre encore l’agenda caché derrière toutes ces nominations dans cet organe de régulation du secteur médiatique en République Démocratique du Congo.
Du côté de la RTNC, l’on crie que l’Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la Communication (IFASIC), notre Alma Mater, la plus grande école de journalisme en Afrique, a gagné. En quelque sorte oui, mais pourquoi nommer un Directeur général adjoint à la RTNC qui, durant tout son passage dans un média privé cher à un acteur politique proche du président, a contribué à sa faillite ? Etonnant ! Le président est peut-être impressionné par son film sur le Caporal congolais ayant participé à la première guerre mondiale et ses analyses dans quelques médias de la place.
Ce n’est pas tout ! Pourquoi nommer au conseil d’administration de notre « Une », deux journalistes du Club 50 ? Ces derniers qui viennent montrer au chef que « monsieur le président, vous avez vos hommes dans la presse ». Cette presse de la RDC remplie de « journalistes chantres », « journalistes acolytes », « journalistes engagés ».
La plupart prestent seulement dans des plateaux des débats politiques que dans un média comme journalistes ayant un contrat de travail. Ils diront qu’ils sont patrons de presse, mais avec quel média et quel contenu ?
Nous aurons chaud avec cet organe de régulation !
Loin d’avoir une dent contre mes amis, aînés, frères et sœurs, bref mes confrères et consœurs, j’ai simplement réfléchi tout haut. Ceci n’engage que moi-même !
Altesse Bernetel Makambo
Licencié en sciences de l’information et de la communication, option : journalisme politique intérieure, orientation : Audiovisuelle
N° d’Ordre UNPC : KIN 2190