13 juillet 2021-« Le Congo a perdu un de ses fils et pas n’importe lequel. C’est un tout grand qui s’en va. Un baobab est tombé ». C’est en ces mots que le Sénateur José Endundo pleure le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya.
L’homme dit faire couler quelques larmes à l’annonce de ce décès qui a attristé toute la nation congolaise.
« Même si je savais que l’état de santé du cardinal évoluait mal, j’étais informé de cela, ça ne m’a pas empêché de perdre quelques larmes de mes yeux. J’ai bien connu le Cardinal, c’était mon maître et mon ami. Il savait être au milieu de l’église, au milieu du village. Il était sensible à l’amitié et à ceux qui lui apportaient des idées nouvelles. C’était un homme qui, pour lui, le passé était le passé et qu’il fallait travailler pour l’avenir », a-t-il parlé de ses relations avec ce prélat catholique.
Endundo, l’intermédiaire
Le Sénateur José Endundo a joué un grand rôle dans la collaboration entre le président Mobutu et le Cardinal. À en croire ses propos, Monsengwo voulait un avenir meilleur pour la jeunesse et l’église du Congo.
« Nous avons eu plusieurs fois l’occasion d’en débattre avec lui sans comportement. J’ai eu d’ailleurs le bonheur et la chance extraordinaire d’être porteur des messages entre le président Mobutu et lui même. J’ai aussi joué un petit rôle entre le président Kabila et le cardinal Monsengwo. Le président Mobutu et le cardinal Monsengwo avaient l’un pour l’autre de la considération », a-t-il dévoilé avant de vanter les mérites de cet homme épris de paix.
« Le cardinal était un homme qui aimait son pays. Un homme qui était totalement plongé dans le spirituel. Il aimait la musique classique. C’était un homme de grande culture, un homme de très grande intelligence », a-t-il dit.
Monsengwo a légué le sens du courage aux congolais
À la question de savoir que ce que Monsengwo a légué à la nation congolaise, José Endundo a été très clair dans ses propos.
« Le cardinal a légué le sens du courage aux congolais. Il a également légué le sens de vivre libre. Il en avait vu assez avec le président Mobutu et ne souhaitez pas du tout que nous revenions à ce stade là. Sa conception et sa vision du Congo, était un pays libre, un pays où les congolais devraient s’entendre. Il ne concevait pas la prise du pouvoir par la force », a-t-il expliqué.
Les obsèques officielles du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya débuteront, sauf changement des dernières minutes, le lundi 19 juillet prochain à Kinshasa.
Kevin INANA