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RDC-Insécurité à l’Est : des femmes du Nord-Kivu et de l’Ituri s’engagent à identifier et dénoncer les tireurs des ficelles dans les massacres de Beni et Irumu !

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Mercredi, 13 octobre 2021-Les femmes des provinces du Nord-Kivu et Ituri en Etat de siège dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC) s’engagent à identifier, dénoncer et dévoiler tous les tireurs des ficelles dans les conflits armés qui perdurent dans ces deux provinces.

C’est l’organisation féminine active au Nord-Kivu dénommée, Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance (DYFEGOU) qui l’a annoncé Mardi 12 Octobre 2021.

Dans un point de presse tenu ce même  Mardi à Butembo et axé principalement sur la restitution de sa mission d’échange d’idées et d’expériences organisée avec les femmes de l’Ituri le Samedi 09 Octobre dernier sur place à Bunia, cette organisation féminine dit avoir pris des grandes résolutions avec les femmes de l’Ituri, dont celle de l’identification, la dénonciation et le dévoilement d’une liste avec des éléments probants, des tireurs des ficelles dans les massacres des civils étendus sur le territoire de Beni  au Nord-Kivu et sur une partie de la province de l’Ituri notamment le territoire d’Irumu.

« En fait, nous femmes du Nord-Kivu et de l’Ituri, nous nous sommes engagées à identifier, dénoncer et mettre à nu tous les tireurs des ficelles dans le conflit en cours dans les deux provinces. Le travail est déjà amorcé quant à ce, tant en Ituri qu’au Nord-Kivu et nous allons dévoiler la liste sans complaisance et avec des éléments probants » souligne la DYFEGOU dans une déclaration conjointe avec les femmes de l’Ituri.

Selon Rose Kahambu Tuombeyane, coordonatrice de la Dynamique des femmes pour la bonne gouvernance (DYFEGOU) cette démarche vise à démontrer que parmi les citoyens Congolais dont certains qui soient de la sphère politique, sociale et militaire ne voudraient pas que l’insécurité ou les massacres prennent fin.

C’est ce qui fait croire à cette organisation féminine que la guerre caractérisée par les massacres des civils dans la région de BENI et dans une partie de l’Ituri est plus interne qu’externe, et endogène qu’exogène.

Des missions parlementaires à Beni et Ituri pour la paix et l’Etat de siège

Alors que des missions parlementaires, plus d’une fois ont été déployé dans cette partie du pays pour enquêter sur les massacres des civils, cette organisation estime quant à elle que cette nouvelle démarche n’est qu’une autre voie envisagée dans le seul souci d’aboutir au rétablissement de la paix dans la région.

Elle note cependant certaines failles dans ces missions qui selon elle, semblent plus se limiter aux grandes agglomérations sans entrer exactement en contact aves les victimes directes de cette hémorragie sécuritaire.

Au sujet de l’Etat de siège en cours dans les deux provinces (Ituri et Nord-Kivu) la DYFEGOU n’inscrit pas l’engagement des femmes de ces deux provinces à contribuer au retour de la paix, dans le cadre d’un soutien à cette gouvernance militaire.

L’organisation parle plutôt d’une démarche entamée en appui aux efforts consentis à tous les niveaux pour la restauration de la paix dans la partie Est du pays.

« Nous, on peut dire que cette mission s’inscrit dans le cadre du soutien des efforts de la restauration de la paix, c’est ça, c’est différent, la citoyenneté nous demande et même la constitution nous le demande » a expliqué la coordonatrice de la DYFEGOU.

En attendant que cette mission d’identification, de dénonciation et de dévoilement des tireurs des ficelles dans les massacres de Beni aboutisse, la Dynamique des Femmes pour la bonne gouvernance continue à plaider pour la mise place d’un tribunal international qui pourra se charger uniquement des auteurs des nombreuses violences commises à l’Est du pays.

« Pour quoi nous insistons sur la cour internationale pour juger et condamner les auteurs des crimes en RDC, parce que parmi les auteurs il y a des étrangers que les cours Congolaises ne peuvent pas juger. Mais lorsque nous aurons une cour internationale qui a les compétences de juger et les étrangers et les nationaux, cela pourra peut-être repenser les plaies des victimes en voyant ces gens devant la barre et être jugés » a déclaré Madame Rose Kahambu Tuombayane de la DYFEGOU.

Dans un délai de trois (3) mois, la DYFEGOU estime que les listes provisoires avec des éléments probants des présumés tireurs des ficelles des massacres des civils et toute situation d’insécurité qui sévit dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri auront été disposées à la justice, censée établir les responsabilités et prouver la culpabilité des uns ou l’innocence des autres dans cette situation qui n’a que perduré.

Didy MUHINDO

 

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