
Lundi, 6 juin 2022-Depuis le matin de ce lundi 6 juin 2022, le personnel médical du service médical et sanitaire de la Cimenterie de Lukala, une agglomération située à plus ou moins 165 Kms à l’Est de Matadi, capitale de la province du Kongo Central, observe un arrêt de travail à durée indéterminée.
D’après nos sources concordantes, ce personnel en a ainsi décidé puisqu’il en a marre du traitement qu’on lui fait subir et ne sait plus supporter les caprices de son employeur qui ne veut plus lui payer ses arriérés de 6 mois de salaire allant de décembre 2021 à mai 2022.
C’est l’une des grévistes qui a rapporté à OKAPINEWS.NET, sous le couvert de l’anonymat, les mécontentements de ses collègues.
En décidant d’opter pour l’observance de l’arrêt de travail, ils (ndlr : les grévistes) tiennent mordicus à motiver les responsables de cette cimenterie jugée la plus vieille de toutes que compte aujourd’hui la République Démocratique du Congo, de tout faire pour honorer leurs engagements vis-à-vis de ces derniers qui continuent à broyer du noir et qui ne savent plus à quel saint se vouer. Car, clament-t-ils haut et fort, trop c’est trop.
La grève déclenchée ce jour par le personnel médical et sanitaire de cette entreprise productrice du ciment gris, fait cependant peiner de nombreuses familles de ses agents ayant les soucis de diverses maladies contractées en cette période caractérisée par le changement climatique.
Etant donné quils éprouvent, suite à ce qui précède, d’énormes difficultés pour se faire soigner et faire soigner davantage leurs conjointes, leurs conjoints et surtout leurs progénitures.
Plusieurs d’entre-elles, pour y faire face, ont dû recourir ce jour à des centres de santé privés de la place dont la plupart ne répondent même pas aux normes requises.
Et si cette situation déplorable va devoir persister, l’on compterait, nous en sommes persuadés, plusieurs morts dans cette agglomération. Surtout lorsqu’on sait que même certains privés de la place et de ses environs, préfèrent très souvent fréquenter l’hôpital de la Cilu qui a toujours donné un minimum de garantie de vie aux malades.
Selon une certaine indiscrétion, un moratoire de trois jours, allant de ce lundi 6 jusqu’au mercredi 8 juin 2022, serait imparti à l’employeur, par les grévistes, pour rémedier à cette situation. Et pendant cette période, un service minimum sera mis en place pour s’occuper des cas urgents, a encore précisé l’un d’eux.
Cependant, dès le jeudi 9 juin prochain, si aucune suite favorable ne sera réservée à leur requête, ils se verront dans ce cas dans l’obligation de durcir leur grève. Notamment en supprimant carrément le service minimum avec toutes les conséquences fâcheuses que cela entraînerait aux familles des agents et cadres de l’entreprise.
Loin de condamner les grévistes qui, somme toute, réclament leurs droits les plus légitimes, il appert à l’employeur de prendre dès lors toutes les dispositions qui s’imposent afin de régler tant soit peu de façon progressive ce problème qui frise la peur.
Au cas contraire, il sera tenu pour seul responsable de tout ce qui pourrait arriver. Car, dit-on, le ventre affamé n’a point d’oreille.
Dieudonné MUAKA DIMBI
