Vendredi, 6 mai 2022-La situation sécuritaire préoccupante qui se vit dans plusieurs entités des territoires de Beni, Irumu et Mambasa a causé le déplacement des milliers des personnes vers les milieux jugés sécurisés. Ces déplacés de guerre vivent sans aucune assistance humanitaire encore moins sanitaire en pleine ville de Beni et Oicha, chef-lieu du territoire de Beni au Nord-Kivu.
Cantonnés dans plusieurs sites en ville de Beni, ces compatriotes endurent un véritable calvaire et ne savent plus quoi mettre sous la dent.
“Je suis venu de Bulongo, nous recevions quelques choses quand nous étions encore cantonnés dans des écoles mais depuis qu’on nous a amené dans les sites, personne n’est venu à notre secours même pas les églises » a dit un déplacé. .
À l’autre de poursuivre « Moi je suis venu d’Halungupa, je suis ici depuis deux ans, nous vivons un véritable calvaire, on ne sait même pas quoi manger”.
Sur la même lancée, les déplacés de guerre venus des villages de Tolitoli, Mungamba, Bahaha, Lolwa dans les territoires d’Irumu et Mambasa endurent la même situation en plein centre d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.
Dans un entretien avec Okapinews.net, l’un de ces déplacés a exprimé sa douleur après l’incendie de sa maison, à Mayi moya, dans le groupe Bambumba Kisiki.
“Au départ j’étais habitant de Mayi moya en territoire de Beni, là bas les ADF avaient brûlés ma maison et j’étais parti directement à Mambelenga en Ituri, aussitôt là bas, les ADF vont encore nous attaquer jusqu’à komanda et Tolitoli en territoire de Mambasa et me voilà déplacé de guerre à Oicha. Ici, j’ai une famille malheureusement qui loue une ou deux chambres et on manque où nous installer” a-t-il dit.
De l’autre côté, dans le groupement Basongora, secteur de Ruwenzori, territoire de Beni, près de 700 déplacés de guerre vivent l’enfer sous la barbe des autorités compétentes.
Victimes de cette insécurité, ces déplacés appellent le gouvernement à restaurer la paix dans leurs milieux d’origine. Ils lancent un cri à l’endroit du gouvernement central pour remédier à cette situation désastreuse.
Rappelons que plusieurs localités des provinces sous état de siège se sont vidées de leurs habitants.
Samuel KATEMBO BIN MWERIVWA