Dimanche, 10 avril 2022-Maintes fois saisie de la résurgence des diffusions, dans certains médias audiovisuels émettant depuis Boma, des émissions incitant à la violence, à la dépravation des mœurs, à la xénophobie et à la haine tribale jusqu’à atteindre la dignité humaine de certaines autorités locales, une mission conjointe composée de Célestin Bibimbu Kuhuna et Dieudonné Muaka Dimbi respectivement Coordonnateur provincial du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC) et Président sectionnaire de l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC), a séjourné, du 5 au 6 avril dernier, à Boma pour se rendre personnellement compte de cette situation qui, si l’on y prend garde, risquerait de mettre à feu cette ville à une année des élections générales en République Démocratique du Congo.
Aussitôt foulée le sol de cette première capitale de l’État Indépendant du Congo, cette mission qui n’a pas du tout connu de repos a, du coup, eu des entretiens très fructueux avec plusieurs personnalités de la place. Entre autres certaines autorités politico-administratives, la notabilité et la société civile locale ; sans oublier les responsables ayant la gestion aussi bien de la sécurité que de renseignements de cette ville.
Et cela, avant de prendre langue avec quelques Directeurs des programmes des médias ayant l’habitude de distiller des propos vexatoires. A l’occurrence les radios BUOMBULA, MAQUIS FM, RCB et RTS.
A l’issue des entretiens qu’elle a eu avec les précités et lesquels se sont déroulés dans un climat de parfaite compréhension mutuelle et en toute démocratie, la mission a en effet constaté avec beaucoup d’amertume l’existence réels, dans les quatre médias audiovisuels ci-haut cités, des cas de flagrance avérée des violations des règles d’éthique et de déontologie professionnelle, de la grille de programmes ; sans toutefois oublier des rubriques et des prescrits des cahiers des charges délibérément orchestrées par leurs Directeurs des programmes respectifs qui, bon gré mal gré, se permettent de tout faire comme si la République Démocratique du Congo était une jungle.
C’est ce qui a amené cette mission à avoir une séance de travail avec tous les Directeurs des programmes des médias de la place qui, pour la circonstance, s’étaient fait accompagner de leurs rédacteurs en chef pour un rappel en ordre.
Célestin Bibimbu Kuhuna, en sa qualité de n°1 du CSAC au Kongo Central, s’est appesanti à leur parler de ce qu’on entend de son institution constitutionnelle, ses missions et rôles et ce, avant de leur expliquer certaines dispositions légales et réglementaires régissant la profession du journaliste.
Pour terminer, il a mis un accent particulier sur certaines exigences du CSAC en matière d’exploitation de radiodiffusion sonore et de télévision en RD. Congo.
Pour sa part, Dieudonné Muaka Dimbi, Président sectionnaire de l’UNPC, s’est longtemps attardé à rafraîchir la mémoire de ses interlocuteurs sur les règles d’éthique et de déontologie professionnelle ainsi que sur les droits et devoirs du journaliste congolais.
Auparavant, les participants ont eu droit aux explications claires et concises sur l’importance d’un cahier des charges leur fournies par Popol Ntula Vita, l’actuel Chef de Bureau Urbain de la Communication et des Médias.
Cependant, face au constat malheureux fait sur terrain par rapport aux nombreux dérapages pouvant un jour mettre la ville de Boma sens dessus sens dessous, en dehors de l’aspect pédagogique qui a caractérisé les différentes rencontres que cette mission a eues avec ses partenaires des médias locaux, une mise en demeure a été adressée par le CSAC à l’endroit de ces quatre radios précitées qui passent pour des « maillots jaunes » en violation des règles d’éthique et de déontologie professionnelle.
En cas de récidive et sans préjudice des poursuites judiciaires, le CSAC, a prévenu Célestin Bibimbu Kuhuna, se verra dans l’obligation de prendre des sanctions qui s’imposent.
La Rédaction