Mardi, 12 avril 2022-L’arrêt de travail observé, il y a à peine un mois passé, par les conducteurs de véhicules dits poids-lourd, n’a pas du tout servi de leçon à leurs employeurs respectifs qui, bon gré mal gré, continuent à faire la sourde oreille vis-à-vis des revendications des grévistes qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Cela est d’autant plus vrai. Car, en dépit des engagements pris par les mêmes employeurs devant Justin Luemba Makoso, Gouverneur a.i de la province du Kongo Central, qui a même dû peser de son poids dernièrement pour que les grévistes suspendent lédit mouvement et c’est ce qui a été fait à la satisfaction générale des uns et des autres, rien ne marche à ce jour quant au strict respect des accords conclus entre les parties en conflit.
Leurs employeurs ne cessent de bafouer les droits et autres avantages de leurs chauffeurs pourtant contenus dans la législation du travail encore en vigueur en République Démocratique du Congo.
Il est inconcevable de voir ces mêmes conducteurs des véhicules poids-lourd qui sont pourtant mal lotis continuer à prendre seuls en charge les frais liés notamment aux pannes qui interviennent pendant les voyages voire à celles relatives a la réparation des pneus ayant connu de crevaison, au carburant et que savons-nous encore.
Aussi, malgré les multiples pressions exercées à leur encontre, ces mêmes employeurs ne veulent toujours pas appliquer jusqu’aujourd’hui le Salaire Minimum Interprofessionnel Garantie (SMIG) ainsi que le taux de la prime de voyage qui était revu à 50 $ us pour les chauffeurs par voyage et à 25 $ us pour les convoyeurs par voyage.
Devant cet entêtement des employeurs qui se permettent le luxe de fouler aux pieds leurs propres engagements sans pour autant qu’ils ne soient inquiétés, les chauffeurs de véhicules poids-lourd, très furieux, ont, depuis hier lundi 11 avril 2022, adressé un moratoire de 3 jours allant du 12 au 15 du mois en cours à leurs employeurs pour que ils se soumettent. Dépassé ce délai butoir, ils disent reprendre une grève à durée indéterminée jusqu’à ce qu’ils auront, cette fois ci ou jamais, gain de cause.
Ils l’ont annoncé à Ricky Ndamba Musunda, ministre provincial en charge des transports, voies de communication et désenclavement, qui les avait reçu en fin d’après-midi d’hier lundi 11 avril 2022 dans son cabinet du travail.
Cela, avant de saisir Gérard Pambu Nzuzi, Secrétaire confédéral provincial de la Confédération Démocratique du Travail (CDT) pour le même fait.
La balle se trouve présentement du côté des autorités tant nationales que provinciales qui doivent tout faire pour éviter la sécheresse des véhicules poids-lourd sur le long de la route nationale n°1 comprise entre Kinshasa – Matadi – Boma et Muanda.
Dieudonné MUAKA DIMBI