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RDC-Matadi : policiers et journalistes outillés par l’UNESCO sur la liberté de la presse face aux impératifs du maintien de l’ordre public !

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Dimanche, 4 décembre 2022-La salle de réunions de l’hôtel « HIRHODE » situé proche du rond-point Buima dans la commune de Matadi a servi de cadre, du 28 au 30 novembre 2022, à un atelier de formation initié et entièrement financé par l’UNESCO ; lequel a mis face à face 16 policiers et 9 Journalistes.

Pour l’organisatrice de ces assises, il était donc question de réunir les précités afin qu’ils réfléchissent ensemble sur les mécanismes à mettre en place pour qu’ils arrivent à améliorer et à renforcer davantage leurs relations.

Notamment en matière de la liberté de la presse face non seulement aux impératifs du maintien de l’ordre public ; mais aussi et surtout à la sécurité des journalistes lors des manifestations publiques.

Pour ce faire, des thématiques très riches en enseignement ont été développés tour à tour à l’intention des participants par d’éminents facilitateurs ayant la maîtrise en la matière désignés par cet organisme du système des Nations-Unies.

À l’occurrence le français Paul Daudin Clavaud, Joseph Potopoto et Maître Matthieu Mpukudi Tomatala respectivement Consultant de l’UNESCO, Chargé du Programme « Information et Communication » au sein de l’UNESCO et Avocat au barreau du Kongo Central.

Ces thématiques ont essentiellement porté sur le cadre juridique de la liberté d’expression ; les manifestations et le maintien de l’ordre public ; les impératifs du maintien de l’ordre public au regard des instruments juridiques nationaux selon l’ordonnance n⁰ 21/016 du 3 mai 2021 ; la protection des journalistes lors des couvertures médiatiques de certains événements sensibles ; les principes essentiels de la relation des forces de sécurité avec les médias et les codes de bonne conduite aussi bien pour les policiers et les journalistes pour améliorer les relations avec les citoyens ; l’impact de la communication verbale et la gestion de l’interview ; les règles de l’écriture informative pour mieux communiquer les messages aux médias et aux citoyens…etc.

Outre la théorie, ces assises étaient beaucoup plus focalisées sur des travaux pratiques à l’issue desquels les apprenants étaient constitués en petits groupes mélangés des policiers et des journalistes qui, durant l’atelier, se livraient de fois à des exercices de simulation planifiée par le principal facilitateur et ce, dans le cadre des études des cas.

Cela, en vue de permettre et aux policiers et aux journalistes de dégager les forces et les faiblesses lors de l’accompagnement de certaines opérations policières par les médias.

À l’exemple de l’enquête menée conjointement par la police et la presse sur un cas de meurtre survenu dans un hôtel.

Mais auparavant, il a été demandé aux participants de définir, par rapport au métier des uns et des autres, notamment leurs valeurs, leurs supers-pouvoirs, leur moteur et leurs talons d’Achille.

Au terme de 3 jours de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées et adressées aux différents acteurs impliqués dans la sécurité sur la liberté d’expression ainsi que sur celle des journalistes.

En ce qui concerne l’UNESCO, il lui a été recommandée de prime abord d’envisager l’organisation des sessions de remise à niveau en faveur des policiers et des journalistes tout en focalisant certaines interventions sur des cas spécifiques de la RD. Congo pour clarifier davantage certaines zones d’ombre et ensuite de planifier d’autres sessions de formation à l’intention des professionnels des médias tant de Matadi que ceux de l’intérieur de la province en prévision des élections futures qui pointent à l’horizon.

Aux policiers et aux journalistes de répertorier les divers goulots d’étranglement qui entravent très souvent les rapports entre les deux corps ; mais aussi les doter des moyens logistiques adéquats en vue de leur permettre de faire leur travail dans de meilleures conditions et, éventuellement, de renforcer leur capacité sur des fondamentaux de l’éthique, du code de déontologie ainsi que sur des attitudes à adopter face à la gestion des questions sécuritaires.

Aux députés nationaux, de mener un plaidoyer auprès des institutions judiciaires compétentes en vue de trouver un consensus quant à l’existence de deux régimes (celui d’information et celui de déclaration ou d’autorisation) en cas des manifestations et du maintien de l’ordre public.

À la police : de travailler en partenariat avec les structures de régulation et d’autorégulation des médias en cas des accusations gratuites de la PNC dans les médias et surtout lors des débordements enregistrés pendant les manifestations publiques.

Enfin aux médias : de s’informer au préalable sur la nature des manifestations avant d’assurer la couverture médiatique ; d’inviter les journalistes à porter des signes distinctifs chaque fois qu’ils seront conviés à couvrir une manifestation publique ou un quelconque événement et enfin d’entreprendre des actions de lutte contre la présence des « moutons noirs » qui se confondent aux journalistes.

La liste n’est pas exhaustive.
À noter qu’au terme de cet atelier dont la logistique à été assurée de la manière impeccable par Marie Noëlle Mishka, assistante aux programmes « Information et Communication, Éducation et Culture », tous les participants, sans exception aucune, ont été gratifiés des certificats de participation leur décernés par l’UNESCO.

Dieudonné MUAKA DIMBI

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