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Affaire Forages : Jules Alingete a reconnu Nicolas Kazadi non-coupable !

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Dimanche, 10 novembre 2024-Dans une interview exclusive, l’ancien argentier national dévoile l’ampleur du complot qui vise sa personne. Après avoir été disculpé des faits infractionnels mis à charges dans l’affaire dite des forages par le Procureur Général près la Cour de Cassation, Nicolas Kazadi a, ce 07 novembre 2024, fait une sortie médiatique qui a secoué l’actualité du pays et fait réagir plus d’un, notamment des responsables de l’opposition politique en République Démocratique du Congo.

Au cours de cette émission, Nicolas Kazadi a révélé avoir été confronté à son accusateur principal, l’inspecteur général des finances Jules Alingete devant le Président Tshisekedi, et que celui-ci a reconnu qu’aucune preuve n’établissait une quelconque implication de l’ancien ministre des finances dans la non-exécution des projets Lampadaires et Forages, ni une quelconque surfacturation des deux projets contrairement à ce qui a été largement relayé dans la presse et diffusé avec malice dans l’opinion :  » j’ai eu une confrontation entre l’inspecteur général des finances et moi, devant le Chef de l’État, … c’était avant même que je ne sois entendu par les magistrats… l’inspecteur a lui-même déjà dit à plusieurs personnes en coulisse que –lui (Nicolas Kazadi) n’a rien à voir, on a fouillé ses comptes, il n’a pas de transferts, il n’y a rien qui montre qu’il soit impliqué d’une manière ou d’une autre–. Lui-même l’a dit à des gens… et dans les confrontations qu’on a eues je lui ai même dit –maintenant que c’est établi que tout ça est basé sur du faux, je veux un démenti– et sa réponse c’était –je veux bien mais je ne peux plus rien dire parce que la justice est déjà saisie…–« , a confié Nicolas Kazadi.

 

Pendant près de 2h, il a répondu sans langue de bois aux questions des journalistes et démontré la cabale politico-médiatique orchestrée par la mafia politico-financière à qu’il s’est attaqué à travers des réformes structurelles censées donner corps aux efforts de lutte contre la corruption déployés par le Président Tshisekedi depuis 2019. Cette interview d’une rare sincérité a révélé combien l’ancien argentier national a eu à lutter contre diverses mafias qui gangrènent la nation congolaise. Et celui-ci de conclure : « …Je n’ai pas été incompris, j’ai été saboté,…. j’ai eu le courage de mettre un coup de pied dans tous ces systèmes mafieux, peut-être que j’ai été trop vite, peut-être que j’ai été trop fort, mais j’ai eu en face de moi une volonté de me faire taire, de me mettre de côté, pour ne pas gêner le statu quo… »

Fin avril 2024, Nicolas Kazadi fera l’objet d’une procédure judiciaire pour établir sa responsabilité dans les soupçons de détournements des fonds publics alloués à l’installation des stations de collecte, traitement et distribution d’eau potable dans plus d’un millier de localités sur l’ensemble du territoire national, projet qui a connu un énorme retard dans sa réalisation, suscitant des inquiétudes de la justice qui s’est donc saisie du dossier sur la base d’un rapport de l’Inspection Générale des Finances.

 

Nicolas Kazadi, François Rubota, tous deux ministres sous Sama Lukonde, des finances pour le premier et du développement rural pour le second, Guy Mikulu, ministre du développement rural sous Ilunkamba, et Mike Kasenga, bénéficiaire des fonds pour l’installation desdites stations, tous seront cités par le Procureur Général comme présumés auteurs de ces détournements et interdits de quitter le territoire.

 

Les Éléments en Faveur de la Disculpation

L’instruction judiciaire a impliqué de multiples interrogations et confrontations, au cours desquelles Kazadi a présenté sa défense et les preuves qui, selon lui, ont confirmé son innocence. Plusieurs facteurs ont été déterminants dans la décision de la justice de le disculper :

 

1. Son Rôle Limité dans les Projets : Kazadi a défendu l’idée qu’il n’était pas impliqué dans l’exécution technique des projets, expliquant que son rôle en tant que ministre des Finances se limitait au paiement des tranches convenues dans le cadre de contrats déjà signés par ses prédécesseurs. « Ma seule responsabilité, c’est d’avoir payé. Je ne suis pas responsable de la mise en œuvre technique, c’était du ressort du ministère du Développement rural », a-t-il déclaré. Cette clarification a permis à la justice de distinguer le rôle de Kazadi dans les dépenses liées aux projets sans le tenir responsable des aspects techniques ou d’éventuelles irrégularités dans leur gestion.

2. Absence de Preuves de Malversations Personnelles : Lors des auditions, il a été démontré qu’aucune transaction suspecte ni enrichissement personnel n’avait été enregistré dans les comptes bancaires de Kazadi. Les enquêteurs n’ont trouvé aucune preuve directe de détournement, une conclusion qui a pesé dans la décision de la justice.

3. Transparence et Coopération avec la Justice : Contrairement à d’autres cas, Kazadi a pris l’initiative de renoncer temporairement à ses immunités parlementaires et a demandé à être entendu dès le début de l’instruction. Il a ainsi facilité l’enquête et s’est montré coopératif tout au long des confrontations avec les parties impliquées. Son choix de répondre rapidement aux convocations judiciaires et de fournir les documents nécessaires a renforcé l’impression de transparence de sa gestion des finances publiques.

4. Les Observations de la Justice sur les Coûts : Kazadi a reconnu avoir émis des observations sur le coût élevé des installations. Cependant, il a expliqué qu’il s’agissait d’une démarche d’audit des dépenses publiques, sans jamais remettre en cause la légitimité du projet lui-même. La justice a appuyé cette explication en constatant que Kazadi avait uniquement recommandé une évaluation des coûts, sans émettre d’opposition quant à l’exécution des projets. D’ailleurs, au courant du mois d’avril, Kazadi avait lui même demandé par écrit au Procureur d’étendre son enquête à la question de la surfacturation, afin de pouvoir établir les responsabilités. Le parquet n’a pas jugé justifié d’étendre son enquête sur la question de la surfacturation, ce qui tend à confirmer que toute la République a été menée en bateau sur ce point par l’Inspecteur général des finances, appuyé par mes médias à sensation propagateurs de fakes news et de calomnies, tous sous contrat avec l’IGF..

Un procès s’ouvre à Kinshasa

Alors que Kazadi a été disculpé, les autres personnes impliquées dans l’affaire, dont François Rubota, ancien ministre du Développement rural, et Mike Kasenga, entrepreneur en charge de la réalisation technique des forages, sont encore sous enquête. Ces derniers comparaissent devant la Cour de cassation pour des accusations de surfacturation et de détournement, des charges dont Kazadi a été épargné en raison de son rôle circonscrit à l’aspect financier.

La disculpation de Kazadi par la justice a été bien accueillie par ses partisans, mais continue de susciter des questions dans l’opinion publique. Certaines voix estiment que le cadre financier d’un projet de cette ampleur devait être scruté plus attentivement par le ministère des Finances, bien que Kazadi rappelle que le suivi technique et opérationnel ne relevait pas de sa compétence directe. Il demeure que la clarté et la force de l’argumentation du Ministre honoraire ont révélé au grand jour la faiblesse des accusations portées contre lui. Ses pourfendeurs se sont d’ailleurs réfugier sur d’autres détails de son interview, confirmant qu’ils n’avaient plus d’arguments à lui opposer sur les dossiers forages et lampadaires.

Pour l’ancien ministre, cette décision est une reconnaissance de son intégrité qui a caractérisé sa carrière professionnelle dans le pays et à l’international. C’est la meilleure réponse aux accusations de détournement qui ont marqué l’année.

Maintenant libre de toute charge, Kazadi peut se concentrer sur ses projets politiques. Bien qu’il se soit dit éprouvé par cette enquête, il affirme rester déterminé à poursuivre ses objectifs de transparence et de gestion rigoureuse des finances publiques. Sa disculpation pourrait lui permettre de reprendre une carrière publique avec un soutien renforcé de la part de ses sympathisants.

L’affaire des forages et des lampadaires reste emblématique des défis de gouvernance en RDC, où les projets d’infrastructure sont souvent entachés de soupçons de corruption. Pour Kazadi, cette décision marque la fin d’un chapitre tumultueux de sa carrière. Quant à la justice, elle poursuit son enquête sur les autres responsables présumés, dans l’espoir d’apporter des éclaircissements et de renforcer les mécanismes de contrôle des finances publiques.

L’intégralité de l’émission est disponible sur la chaîne YouTube de nos confrères de Top Congo FM et sur la chaîne X de POLITICO.CD

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