Vendredi, 2 juin 2023-La saisine de la Cour pénale internationale (CPI) par la RDC au sujet des crimes graves commis dans l’Est de la RDC pour lesquels le M23 et le Rwanda sont cités, est un défi pour cette juridiction internationale, pense maître(Me) Aimé Kilolo, expert en droit pénal international.
Il a soutenu ce point de vue dans une interview à Radio Okapi, vendredi 2 juin, en marge du séjour en RDC, du procureur de la CPI.
En effet, le gouvernement congolais a soumis une nouvelle situation de la RDC à la CPI, mardi 23 mai.
C’est la ministre congolaise de la Justice, Rose Mutombo qui a déposé une note de renvoi d’une situation au bureau du procureur de la CPI à la Haye, l’invitant « à focaliser son attention et à initier le processus d’enquête contre la coalition RDF/M23 dans l’est de la RDC ».
Selon Me Kilolo, « le défi majeur pour la CPI sera de ne pas se limiter qu’aux acteurs locaux sur la scène de crime au Congo mais c’est véritablement remonter la filière internationale, rechercher et mettre la main sur les complices y compris notamment au Rwanda ».
Cet ancien avocat à la CPI rappelle qu’il y a des rapports d’ONG internationales des droits de l’homme mais aussi d’experts des Nations unies qui « indexent un certain nombre d’autorités rwandaises qui seraient impliqués dans l’incitation, l’encouragement et même le financement des groupes armés notamment le M23 dans la perpétration des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dans l’Est du pays ».
Pour Me Kilolo, « Il y va de la crédibilité de la CPI de montrer qu’elle est capable de délivrer des mandats sans discrimination même contre des personnalités officielles dès lors qu’il n’y a pas d’immunité en ce qui concerne des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ».
Avec la Radio OKAPI