Jeudi, 8 décembre 2022-À quelques jours du massacre de civils perpétré par le M23 à Kishishe et Bambu dans le territoire de Rutshuru, des enquêtes se poursuivent de part et d’autre notamment par la communauté internationale et l’Etat Congolais.
En effet, les enquêtes préliminaires menées par la MONUSCO et le BCNUDH ont donné les premiers résultats. Dans un communiqué de presse, la MONUSCO dit avoir documenté d’une manière préliminaire 131 civils qui ont été tués à Kishishe dont 102 hommes, 17 femmes et 12 enfants à Bambo.
Ces enquêtes affirment que 8 autres personnes s’en étaient sorties avec des blessures par balles. Au-delà de cela, poursuivent ces enquêtes, 22 femmes et 5 autres filles ont été violées à côté de 60 autres personnes enlevées.
La MONUSCO ajoute que ces violences ont été commises dans le cadre d’une campagne des meurtres, des viols, d’enlèvements et des pillages contre ces deux villages du territoire de Rutshuru en représailles à des affrontements entre le M23 et la force démocratique de la libération du Rwanda (FDLR-foca) et des groupes armés Mai-mai Mazembe et nyatura, coalition de mouvement pour le changement.
Ces enquêteurs de la mission onusienne en RDC disent avoir interrogé 52 victimes et témoins oculaires sans se rendre à Kishishe et Bambu en raison de protection de ces enquêtés.
Enfin, le communiqué réitère l’appel du secrétaire général des nations Unies à tous les groupes armés étrangers et nationaux de déposer les armes et de laisser un accès libre aux aides humanitaires en faveur des vulnérables.
Jonathan TSONGO