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RDC-ESU : Faustin Toengaho pessimiste quant à l’application des résolutions issues des états généraux de Lubumbashi !

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Jeudi, 16 septembre 2021-Au lendemain de la clôture des états généraux qui ont eu lieu dans la ville de Lubumbashi en province du Haut-katanga, l’ancien recteur de l’Université de Kisangani a tenu un point de presse au chef-lieu de la province de la Tshopo.

L’occasion pour le professeur Faustin TOENGAHO LOKUNDO de faire sa lecture des faits uniquement sur le plan forme.
D’entrée de jeu, cet enseignant d’université et député national élu de Basoko se montre pessimiste quant à l’application de toutes les 329 résolutions issues des états généraux de Lubumbashi.

Si la loi-cadre sur l’enseignement national qui a un caractère contraignant souffre, il se demande comment de simples résolutions issues d’une rencontre peut réussir. Ici, le professeur Faustin TOENGAHO rappelle qu’il y a eu déjà des forums du genre à l’exemple de celui de Zongo qui ont produits de meilleures résolutions malheureusement classées dans les tiroirs.

Sur le plan forme toujours, l’ancien recteur de l’Université de Kisangani regrette l’absence du président de la République ainsi que du premier ministre à pareille rencontre de haute portée scientifique. Cela laisse croire à l’opinion publique que l’ESU est le cadet de leurs soucis. Et pourtant dans le programme du gouvernement Sama Lukonde adopté par l’Assemblée nationale avant son investiture, les états généraux de l’ESU constituent l’activité phare.

En outre, étant donné que certaines questions transversales devaient être abordées notamment les conditions de vie des professeurs, il fallait la présence des ministres sectoriels. Dans la même logique, l’ESU, l’EPST et l’enseignement professionnel forment un corps appelé système de l’enseignement national. On ne peut pas réformer un sous secteur sans penser aux deux autres. Voilà pourquoi l’absence de deux autres membres du gouvernement n’est pas vue d’un bon œil.

Autre fait noté, c’est le financement des travaux de Lubumbashi. Selon les informations à sa possession, ce sont les universités et instituts supérieurs qui ont contribué. Ainsi, il veut savoir à quelle hauteur l’exécutif national à apporter sa contribution pour ne pas transparaître que c’est une affaire personnelle du ministre de l’enseignement supérieur et universitaire.

Le professeur Faustin TOENGAHO fait un constat amer. Depuis quelques années, les universités et instituts supérieurs sont laissés à la merci du seul ministre de tutelle. A titre d’exemple, les recteurs et directeurs généraux des établissements sont nommés par le ministre de l’ESU en violation flagrante de la loi qui parle de leur élection avant d’être investis par ordonnance du président de la République.

Et si c’est encore le mode de nomination qui continue, les recteurs et directeurs généraux sont normalement nommés par ordonnance présidentielle sur proposition du ministre de tutelle. On pouvait encore tolérer un décret du premier ministre. Il en est de même pour la création des établissements publics. Si l’unikis et l’IFA Yangambi ont été créés par ordonnances présidentielles, ce n’est pas un arrêté ministériel qui peut créer un établissement public de l’ESU, même si on se cache derrière la dénomination « autorisation de fonctionnement provisoire » qui devient malheureusement provisoirement définitif.

Concernant l’application de LMD dès l’année académique 2021-2022, le professeur Faustin TOENGAHO qui salue la volonté du ministre Muhindo Nzangi Butondo est cependant pessimiste quant à la faisabilité suite au manque des moyens conséquents.

S’il a fallu le financement de la coopération allemande pour appliquer le système LMD à la faculté des sciences de l’université de Kisangani, d’où viendront les fonds pour appliquer le LMD dans tous les établissements de l’enseignement supérieur et universitaire de la RDC ? S’interroge-t-il.

Enfin, le professeur Faustin TOENGAHO regrette l’absence tant de l’université de Kisangani que d’autres établissements de l’enseignement supérieur et universitaire de la Tshopo aux états généraux de Lubumbashi.

A ce sujet justement, il émet deux hypothèses :
– les organisateurs des états généraux n’ont pas envoyé des invitationsdes, ce sera une preuve qu’ils manquent de considération au troisième pool universitaire de la RDC selon l’ordre chronologique de création ;

– les universités et instituts supérieurs de la Tshopo ont tout simplement boycotté ces assises de haute portée scientifique. Ce qui n’est pas bon.

Le professeur Faustin TOENGAHO LOKUNDO félicite ses collègues professeurs participants qui ont produit plusieurs résolutions pour la bonne marche de l’ESU. A ce sujet, il promet de donner ses avis et considérations après les avoir décortiqués.

L’ancien recteur de l’Université de Kisangani salue la bravoure et le courage de ministre Muhindo Nzangi Butondo tout en plaidant pour que l’ESU soit une affaire de l’ensemble du gouvernement de la République.

Avec Les dépêches de la Tshopo, le titre est d’Okapinews.net

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