22 avril 2021-Après l’élection du nouveau président de la Cour Constitutionnelle, Dieudonné Kaluba, plusieurs experts des questions du droit n’ont pas manqué de revenir sur ce dossier. Me Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe a indiqué qu’il n’y a pas eu irrégularités dans l’élection du nouveau président de la Cour constitutionnelle et clôt le débat.
Pour lui, la Cour constitutionnelle avec son nouveau patron, facilitera l’existence d’un pouvoir judiciaire plus rayonnant.
«Assurer de l’ordre dans la magistrature et la résolution des litiges au niveau du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM)», tels sont les défis qui attendent ce dernier qui devra diriger le pouvoir judiciaire congolais dorénavant comme «un juge membre du pouvoir judiciaire».
Pour ce qui est de son exercice, Maître Willy Wenga estime qu’en sa qualité de «professeur d’université et un habitué du prétoire, le président Kaluba est mieux indiqué pour digérer la Cour Constitutionnelle et le Conseil Supérieur de la Magistrature pour des raisons évidentes», sans oublier ses compétences en tant qu’un «bon rédacteur de ses conclusions et voire depuis quelques mois, des Arrêts».
À l’en croire, il va également falloir pour lui d’assurer la refonte du Secrétariat permanent du CSM et de redynamiser le rôle de ce même bureau dans son rôle de la gestion quotidienne du pouvoir judiciaire.
De ce fait, informe-t-il, le nouveau dirigeant de la CC est un «constitutionneliste de formation et même doctrinaire en la matière, son dynamisme révolutionnaire sera mis à profit de la Cour pour donner à celle-ci une nouvelle image par des positions fouillées sur les questions d’inconstitutionnalité ou non des actes ou leur conformité».
Et d’ajouter : «comme président du CSM, le président Kaluba va mettre fin au clientélisme et au règne des magistrats privilégiés. C’est-à-dire qu’il combattra toute sorte d’injustice qui laisse un bon nombre de magistrats dans le même grade, fonction et affectation des années et des années».
Tour à tour, apprend-t-on dans son argumentation, il sera question de revoir la situation des magistrats révoqués, des magistrats dont les ordonnances ont été rapportées, des candidats magistrats qui avaient reçu au test mais qui ne sont pas nommés depuis lors jusqu’à ce jour.
«Fini le marchandage des affectations, pratique trop décriée chez son prédécesseur démissionnaire», a-t-il conclu.
Guillaume MAVUDILA