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Élections : « Un fils Tshisekedi ne peut pas planifier une tricherie…Celui qui nous a appris à dénoncer les antivaleurs c’est son père » Franck Diongo à la délégation de la CIME !

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Mardi, 13 septembre 2022-Le président national du Mouvement Lumumbiste Progressiste, Franck Diongo Shamba a reçu ce mardi 13 septembre dans son cabinet de travail, une délégation de la commission d’intégrité et de médiation électorale, CIME en sigle.

Deux points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre qui entre dans le cadre des consultations amorcées par les confessions religieuses à savoir la situation sécuritaire du pays et le processus électoral.

Pour l’Imâm Moussa Rachid, chef de cette délégation, la RDC connait une insécurité grave dans sa partie occidentale.

« La vie est ôtée innocemment et sans raison à nos frères et sœurs. En rapport avec le processus électoral, il y a de controverses entre les parties prenantes au risque d’entamer la suite du processus électoral. Nous sommes donc là pour recueillir vos avis sur les deux thématiques. Objectif, entrevoir ensemble les voies et moyens pour ramener la paix et aussi avoir un processus électoral apaisé », a expliqué le président de la CIME.

La situation sécuritaire vue par Franck Diongo

Réagissant à l’épineuse question de l’insécurité dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, Franck Diongo annonce avoir lancé des consultations pour rencontrer toutes les forces vives de la nation dans le souci de recueillir les avis pour résoudre la question.

Pour le président du MLP, la crise est d’abord géopolitique.

« Le fait que les militaires des armées des pays voisins sont impliqués soit directement dans la guerre ou indirectement, c’est une donne qui demande de l’intelligence pour résoudre ce problème. La recherche de la solution doit se faire au niveau de la géopolitique », a-t-il expliqué.

Deuxièmement, Diongo annonce que la crise est géostratégique. C’est-à-dire que, dit-il, la guerre coûte beaucoup d’argent, il y a là, l’implication de multinationales qui financent pour le pillage des ressources naturelles.

« C’est donc une façon de créer l’affaiblissement de l’état », a-t-il dénoncé.

Troisièmement, l’opposant du régime Fatshi note que la question sécuritaire est une crise de décomposition de l’état et de la société.

« C’est donc la donne politique de la crise. C’est là que nous parlons de la crise de balkanisation. Le Congo est dans une phase très avancée de la balkanisation. L’actuelle balkanisation est alimentée par les dirigeants politiques et militaires qui pillent les ressources naturelles. L’actuelle gouvernance de l’état contribue à la balkanisation. Nous pensons qu’il faut mettre en place une dynamique nationale pour lutter contre la balkanisation. Le Congo ne peut tenir que par la cohésion de ses enfants. Le mauvais diagnostic conduit à une mauvaise thérapeutique », dit Franck Diongo.

À en croire ses propos, la solution est militaire, diplomatique et politique.

Au niveau militaire, dit-il, nous n’avons pas encore constitué l’armée qui défend le pays.

« Face à la situation, il n’y a que notre armée qui va défendre les frontières du pays. Il faut réformer notre armée en mettant de côté des infiltrés. La constitution de la force régionale est nuisible pour notre pays », a-t-il lancé.

Du point de vue diplomatique, Franck Diongo propose l’implication directe et sincère des États-Unis pour résoudre ce problème.

« La solution c’est la recomposition de l’état et de la société. Il faut créer la cohérence parce que sans cohérence, il n’y a pas de cohésion nationale », a-t-il insisté.

Le Processus électoral est biaisé…

Au sujet de la question du processus électoral, Diongo n’est pas allé par le dos de la cuillère. Pour lui, le processus est déjà biaisé. Il faut donc une volonté politique pour insérer le facteur correctif et sauver les élections prochaines.

« Je suis co-rédacteur de l’actuelle constitution. La volonté du législateur en créant la CEI, était d’avoir une structure indépendante et impartiale. On a donc violé l’esprit de Sun-city… Le couronnement du combat de papa Tshisekedi, c’est l’organisation d’une élection dont les résultats ne seront jamais acceptés. Si le président Tshisekedi organise des élections dont les résultats seront contestés, il tuera son père de la manière la plus cruelle », a dit cet opposant.

Pour lui, les élections doivent être organisées dans le délai constitutionnel.

« Nous avons la méfiance par rapport au pouvoir organisateur des élections. Pour que les élections soient Démocratiques et que toutes les parties acceptent les résultats, il faut un facteur correctif. Il faut que l’institution qui va organiser les élections soit intègre et augure la confiance », a-t-il proposé.

Pour le Mouvement Lumumbiste Progressiste, le premier problème c’est la loi électorale.

Diongo Shamba est formel, la loi électorale contient l’élément de la fraude électorale.

« Si nous allons aux élections avec cette loi électorale telle qu’adopté, le pays sera à feu et à sang. Un fils Tshisekedi ne peut pas planifier une tricherie. Celui qui nous a appris à dénoncer les antivaleurs c’est son père », déclare Franck Diongo.

Il propose la publication des résultats bureau par bureau car selon lui, les élections de 2023 seront les plus difficiles que le pays va organiser en terme des acteurs en compétition.

« Le MLP est prêt pour aller aux élections. Nous ne voulons pas aller aux élections avec cette loi électorale. Il faut un consensus sur le bureau de la CENI…Le pays est dans la mauvaise direction sur le plan des élections. Le président doit revenir dans le bon sens », a-t-il conclu.

Les chefs des confessions religieuses se sont dits édifiés par les propositions de Franck DIONGO qui vont aider à élaborer un document qui sera soumis au président de la République.

Kevin INANA

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