Mardi, 19 novembre 2024-Depuis plusieurs mois, un climat morose règne en maître à Muanda, territoire situé à 210 kms à l’Ouest de Matadi, capitale de la province du Kongo Central. Cela, suite au comportement frisant la bizarreries qu’à toujours affiché son Administrateur du territoire.
Amina Mpanda Kanilaka, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est pointée du doigt par la majorité d’habitants de ce territoire pour s’être érigée en potentat de par sa manière de le diriger.
Selon les bribes d’informations glanées çà et là, elle agit et prend seule les décisions engageant cette entité politico-administrative sans devoir consulter qui que ce soit voire ses deux assistants qui ne jouent que le rôle de simples figurants. Et pourtant, les textes légaux qui régissent l’administration publique sur l’ensemble du territoire national disent autre chose.
Tous ceux qui suivent de très près l’évolution de la situation dans ce territoire regorgeant d’importantes sociétés pétrolières de la RD. Congo qualifient ses attitudes des dérives hégémoniques et totalitaires tant décriées.
Notez : dans un mémo adressé au gouverneur Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo dont une copie nous est parvenue, la Synergie d’une frange de la population de Muanda ainsi que l’Association de jeunes ressortissants dudit territoire dénoncent l’insubordination et l’insoumission chroniques de cet Administrateur du territoire qui, non seulement crée la cacophonie dans ce territoire ; mais aussi s’illustre en gangstérisme par une gestion basée sur les anti-valeurs.
Pour illustrer ces assertions, les structures ci-haut mentionnées ont étalé, dans ledit mémo, la façon arbitraire avec laquelle elle traite ses proches collaborateurs. En l’occurrence ses deux assistants ainsi que ses chefs de bureaux qui, piqués on ne sait par quelle mouche, ont acquis la sale habitude de garder leurs bouches cousues, malgré les traitements qu’elle leur fasse subir, de peur qu’ils ne soient lourdement sanctionnés ou encore mis aux arrêts.
Des chefs de bureaux tel qu’un certain Boliko retraité des ITPR et un autre Kabuiku Mundele Casimir des Affaires sociales, en ont déjà payé les frais.
Elle est aussi reprochée par les deux structures précitées de fouler aux pieds les instructions émanant de sa hiérarchie et de privatiser les biens de l’Etat mis à la disposition du territoire. A l’exemple d’un message du gouverneur lui demandant d’appliquer sans tergiversations la mesure prise par le Secrétaire Général à l’Interieur ; lequel réconforte celui du Vice-premier ministre, ministre de la fonction publique, portant suspension des engagements ainsi que de tout mouvement des agents sous-statut mais hélas !
S’agissant plus particulièrement des biens de l’Etat, ce mémo l’accuse d’avoir ravi la moto dotée au service territorial du plan par le gouvernement provincial en vue de faciliter la mobilité de son chef dans le suivi des travaux du Programme Local de Développement de 145 territoires initié par Fatshi-Beton qu’elle avait du reste remis sans motif valable à un secouriste de Muanda du nom de David Wedi Wedi.
A ce qu’on sache, aucun texte légal n’autorise à un Administrateur du territoire de prendre une quelconque décision sans pour autant se concerter avec ses proches collaborateurs. Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, peut-on encore lire dans ce mémo, Amina Mpanda Kanilaka, elle, a imposé à tous ses chefs de bureaux l’exécution des travaux de Salongo sur l’air de jeux de terrain municipal du territoire chaque journée de lundi de la semaine pourtant ouvrable prétextant à tout celui qui veut l’entendre que le territoire a un projet en gestation pour ledit terrain ; lequel sera financé par un ancien footballeur de Muanda vivant aujourd’hui en Europe.
Est-ce de la pure imagination ou une réalité ? La réponse à qui de droit.
Pour l’heure, ce terrain servant depuis des lustres des loisirs en faveur de la jeunesse de Muanda est interdit à toutes les activités tant sportives que culturelles par la seule volonté de cette dame. Conséquences inévitables, il est transformé en un site de moustiques occasionné par les stagnantes des pluies avec toutes les conséquences néfastes sur la santé des populations de Muanda et de ses environs.
Donc, il est clairement établi que le nº 1 de ce territoire se comporte comme dans une organisation politico-militaire. C’est-à-dire quand elle décide, qui que vous soyez, vous devez absolument vous mettre au garde à vous.
Amina Mpanda Kanilaka, indique encore plus loin, ce mémo est beaucoup plus dans la recherche du lucre que dans la gestion saine et transparente des finances que génère le territoire de Muanda. Pour preuve, elle se serve, pour soi-même, de la dotation mensuelle en provenance de la société Perenco sans devoir songer à ses deux assistants qui continuent à broyer du noir.
Il en est de même de la dotation mensuelle évaluée à 130.000 $ provenant d’une autre société pétrolière de la place ; laquelle devrait servir aux projets de développement des communautés locales mais malheureusement affectée, croit-on savoir, à l’achat des soit-disant caméras cachées en faveur du territoire. Si le ridicule pouvait tuer ! Les exemples sont légion.
Et la population de Muanda qui n’est plus dupe et qui en a marre des élucubrations malveillantes de cette dame aux allures compliquées, ne jure qu’à son remplacement à la tête de ce territoire par une autre personne respectée et respectueuse des textes. Car, conclut-elle, trop c’est trop.
Tous nos efforts pour avoir l’autre son de cloche de la part de cet Administrateur du territoire se sont avérés vains. L’un de ses supposés proches collaborateurs que nous avons contacté au téléphone par le numéro de cette dernière très longtemps à notre disposition, bien qu’il ait décroché, avait refusé catégoriquement de nous décliner les nouveaux contacts de sa cheffe.
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