22 décembre 2020-La coordination provinciale de la société civile forces vives du Nord-Kivu salut le renouvellement, pour un an, par le Conseil de sécurité des Nations-Unies du mandat de la Mission Onusienne en RDC.
Selon John Banyene, président de cette coordination des forces, il était inopportun que cette mission parte du pays à cette période où plusieurs parties demeurent sous la menace des groupes armés tant nationaux qu’étrangers.
« Je pense qu’en ce qui concerne la prorogation du mandat de la MONUSCO, on doit encore se réjouir de ça parce la situation dans laquelle nous vivons, c’est toujours l’insécurité, les tueries, des massacres. Même si jusque-là, on n’a pas encore la paix et la sécurité, ça signifie qu’ils ont encore beaucoup à faire » déclare-t-il.
Alors que des langues n’ont cessé de se délier pour critiquer cette mission Onusienne que d’aucuns traitent de forces passives, les forces vives du Nord-Kivu, elles, estiment que l’échec des troupes de la MONUSCO traduit aussi celui des autorités gouvernementales ayant le rôle premier de la protection des civils et de leurs biens.
« Nous sommes dans un État où l’Etat doit prendre ses responsabilités. Si la MONUSCO arrive, c’est pour appuyer le gouvernement congolais. Et s’il y a l’échec, là nous devons dire que ce sont les FARDC et la MONUSCO qui ont échoué ensemble. Donc, que ça soit les FARDC ou la MONUSCO, ils doivent tous beaucoup travailler pour protéger la population civile et voir comment éradiquer les groupes armés » a expliqué le président des forces vives du Nord-Kivu.
Toutefois, la société civile de cette partie du pays croit que les troupes de la MONUSCO devraient capitaliser leur nouveau mandat en RDC pour contribuer effectivement à la protection des civils et au rétablissement de la paix. Elle veut également voir cette force qui dispose d’un armement suffisant être active aux côtés des FARDC dans la recherche de la paix sur l’étendue nationale.
Entre temps, malgré la prorogation du mandat de la MONUSCO au pays, des voix continuent à s’ élever pour s’y opposer. Il s’agit pour la plupart celles des mouvements citoyens qui décrient le caractère « passif » et « observateur » des troupes des Nations Unies, même dans des zones en proie à une insécurité grandissante et persistante.
Didy MUHINDO