Jeudi, 10 février 2022-Le prononcé de l’arrêt par la cour militaire, samedi 29 janvier dernier dans le dossier meurtre des experts de l’ONU, suscite beaucoup d’inquiétudes aux auxiliaires de justice.
Selon les avocats et autres officiers judiciaires militaires, le préalable le plus frappant serait le « Mal jugé ».
Maître Berthe BITOTA, avocate au Barreau de Kananga, respectivement conseil des certains condamnés impliqués dans ce dossier, reproche le juge du premier degré d’être allé vite sans rencontrer leurs moyens et sans aussi achever l’étape pre-juridictionnelle (instruction).
Voilà le vrai mobile qui pousse ce conseil à amener cette décision en appel.
« Comme avocate, étant lié à l’obligation des moyens et non des résultats, ayant été présente le jour du procès, mes clients m’ont choisi pour intergeter l’appel en leur nom, devant la haute cour militaire », a fait savoir Maître Berthe Bitota.
« Nous allons en appel contre cet arrêt, pour le mal jugé, à la seule raison que le juge ne nous a pas rencontré dans nos moyens d’une part, et d’autre part, il s’est prononcé pendant que l’instruction n’était pas encore parfaite. C’est à dire qu’il y avaient des zones d’ombre qui n’étaient pas encore élucidées et c’est ce même moyen que nous aurions à exploiter devant le juge d’appel », a expliqué Maître Berthe Bitota.
Par la même occasion, elle appelle les familles de ses clients condamnés à prendre courage et à faire confiance en la justice.
Car selon elle, comme la juridiction d’appel est le juge de correction, la bonne justice sera rendue au deuxième degré.
Rappelons que Maître Berthe Bitota a assisté sept clients dont, Vincent Manga, Marcel Tshebwe, Grégoire Katende, Léonard Mputu Kabinda, Norbert Mwamba, Mukadi Matthieu, Mulamba Malamba Jean, … Tous condamnés à mort pour association des malfaiteurs, meurtre par décapitation, meurtre par mutilation, participation au mouvement insurrectionnel.
Don de Dieu NTUMBA à Kananga