Lundi, 7 février 2022-Depuis le mardi 1er février 2022, les agents sous-contrats de la société pétrolière Perenco basée à la cité côtière de Muanda située à plus de 200 Km à l’Ouest de Matadi, chef-lieu de la province du Congo Central, ont observé un arrêt de travail qui a presque paralysé toutes les activités économiques de ce territoire.
Il s’agit donc de ceux de la Société de Construction et de Gestion des Ressources humaines (SOCOGER) ainsi que de ceux de NEW-ESCOKIN qui, depuis 2011, revendiquent la suppression des écarts sur l’indemnité de vie chère et la révision à la hausse des frais de logement ne répondant plus aux réalités de l’heure.
Car, disent-ils, il est vraiment inconcevable de voir leur employeur qui n’est autre que la Perenco continuer à ce jour de les gratifier avec 180 $ des indemnités de vie chère le mois au détriment de ses propres effectifs qui, eux, touchent mensuellement 480 $.
Face à ces écarts qui laissent à désirer et en dépit de leur nombreux rappels demeurés sans suite, ils ont jugé bon d’observer un arrêt de travail tout en coupant le courant électrique tant de la Snel que de la ligne de la Perenco à Kinkazi pour faire entendre leur voix ; empêchant ainsi le fonctionnement non seulement de cette société pétrolière de produire du pétrole mais aussi de toute la cité côtière de Muanda ainsi que de l’hôpital de la Base Militaire de Kitona pendant 3 jours.
Saisi, le Gouverneur a.i Justin Luemba Makoso, accompagné de ses proches collaborateurs de la province à savoir : le ministre provincial en charge des Hydrocarbures et le Commandant provincial de la Police nationale congolaise, a effectué urgemment une descente à Muanda où il a eu une rencontre qui a regroupé autour d’une même table l’employeur ainsi que la délégation syndicale de l’entreprise.
Laquelle rencontre a seulement abouti à un compromis n’ayant pas du tout satisfait l’autorité provinciale.
Étant donné qu’après les échanges entre les différentes parties en conflit, les grévistes ont tout simplement accepté de rétablir le courant électrique de la Snel et de la ligne Perenco de Kinkazi afin de permettre à la Perenco de reprendre la production du pétrole en on-short et en off-shore mais sans toutefois reprendre le travail qu’ils conditionnent à l’arrivée à Muanda des autorités de Kinshasa qui sont les seules habilitées à remédier à leurs revendications datant depuis 2011.
La situation qui prévaut au sein de la Perenco doit à notre humble avis interpeller au plus vite le Gouvernement de la République pour honorer cette ville qui va bientôt abriter les installations du Port en eau profonde. Et, le plus tôt serait le mieux.
Dieudonné MUAKA DIMBI