Vendredi, 16 septembre 2022-Le président du parti Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDé), Martin Fayulu s’est exprimé sur les questions relatives au processus électoral en cours en République démocratique du Congo dont l’un des points de crispation est la composition du bureau de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Pour une fois, Martin Fayulu s’est montré favorable à la gestion de Denis Kadima à la tête de la CENI mais doute de la crédibilité de six autres membres de cet organe d’appui à la démocratie ainsi que du secrétaire exécutif national Thotho Mabiku.
Il estime que ces membres de la CENI doivent être changés d’autant plus que ces personnes ne reflètent pas la volonté de la démocratie.
“Mon problème c’est ne pas Kadima… Nous on est pas d’accord étant donné que les confessions religieuses l’ont déjà accepté. Mais que fait-on des six autres membres du bureau de la ceni ? Et c’est pour cela nous disons, il est encore temps de revoir la composition de six membres, il faut revoir aussi le secrétaire exécutif national (Thotho Mabiku, NDLR) c’est très clair” a-t-il indiqué dans une émission télévisée.
D’après des observateurs du processus politique et électoral en RDC, cette évolution du principal opposant à Félix Tshisekedi envers le président de la CENI est à la fois dictée par le pragmatisme mais aussi par les signaux clairs que Kadima a envoyé dans l’opinion sur son indépendance vis-à-vis du pouvoir. Lors de la publication de la feuille de route, il n’avait pas hésité à titiller le gouvernement sur le fait qu’il ne finance pas assez le processus électoral pour tenir les délais constitutionnels des élections générales prévue en décembre 2023. D. Kadima s’est aussi opposé à la volonté du gouvernement de coupler les opérations de recensement administratif de la population et celle d’enrôlement. Le président de la CENI bénéficie aussi d’une large opinion favorable dans les chancelleries occidentales.
D’après la loi organique sur la CENI, le bureau a 7 postes. Le président (Denis Kadima) est désigné par les confessions religieuses. Le deuxième vice-président (Didier Manara), le questeur (Agée Matembo) sont issus de l’opposition. Le 1er vice-président (Bienvenu Ilanga ), le rapporteur (Patricia Nseya) et le questeur adjoint (Sylvie Birembano) et le rapporteur adjoint (Paul Muhindo) sont choisis par la majorité.
Parlant de la loi électorale, le membre du présidium de Lamuka se montre inquiet et propose la réforme de cette loi électorale qui selon, lui ne profite pas au peuple congolais.
“Nous devons revoir la loi électorale, on ne peut pas accepter cette loi », dit-il dans un ton ferme.
En outre, Martin Fayulu ne jure que par le départ de Félix Tshisekedi Tshilombo à la tête du pays en 2023.
Pour lui, aucun glissement ne peut être toléré lors des prochaines élections de 2023.
Dans le cas contraire, Mafa donnera un mot d’ordre au peuple congolais de se prendre en charge en vue de remettre de l’ordre dans le pays.
“Élection, il y aura ! Il n’y a pas de glissement possible” a-t-il conclu.
Rappelons que c’est pour la première fois que le président de l’ECIDE accepte Denis Kadima pour assurer la présidence de la centrale électorale.
Kevin INANA & Samuel KATEMBO