9 juin 2021-La proposition de loi sur la Congolité ne cesse de faire couler encre et salive en République Démocratique du Congo. Les réactions fusent de partout. Les diplômes accrédités à Kinshasa s’en mêlent. La patronne de la Monusco, Bintou Keita met en garde contre cette loi qui, à en croire ses propos, risquent d’occasionner des conséquences potentiellement dangereuses.
« Je souligne la nécessité d’organiser des élections inclusives et apaiser en prenant garde aux conséquences potentiellement dangereuses d’un débat clivant sur la nationalité », a déclaré la patronne de la Monusco mercredi au conseil de sécurité de l’ONU.
Emboîtant les pas, Mike Hammer, Ambassadeur des États Unis d’Amérique en République Démocratique du Congo dit être totalement d’accord par rapport à la position de la Monusco.
« Les États-Unis sont tout à fait d’accord », a-t-il dit dans un tweet.
Mbikayi dit non à l’ingérence des étrangers
Reconnu pour sa lutte acharnée contre l’impérialisme, Steve Mbikayi n’a pas tardé à recadrer ces deux diplomates.
« Loi sur la Congolité : Rien n’indique qu’elle sera nécessairement approuvée par les députés. Que les diplomates étrangers s’y mêlent pour nous dicter la ligne de conduite, c’est inacceptable. La RDC n’est pas une province d’un autre pays, quelle que soit sa puissance ! », a déclaré Steve Mbikayi Mabuluki avec un ton sévère.
Rappelons que l’initiateur du Front Patriotique 2023 milite également pour la dépendance économique de la RDC.
Déposée jeudi 8 juillet à l’assemblée nationale, la proposition de loi sur la Congolité pourrait être débattue à la prochaine session parlementaire.
Kevin INANA