Vendredi, 24 mars 2023-On prend les mêmes et on recommence . Il n’y aura rien. Les espoirs continueront à être déçus.
Même dans l’hypothèse où on aurait changé tous les membres du gouvernement, avec les mêmes pesanteurs, les congolais ne se retrouveraient pas: le fatshisme demeurant, les mêmes causes produiront les mêmes effets.
D’ailleurs, si on est sérieux et que l’on veut que le pays aille de l’avant, on ne peut pas accepter de s’afficher avec un gouvernement comme celui – ci.
Ce serait hypothéquer son avenir politique et celui du pays. Mais en RDC, la politique du ventre (J F Bayart) est la matrice. Le moment de se servir étant venu, rares sont les congolais qui soient capables de repousser une offre ministérielle.
Ni l’idéologie ni le contexte encore moins la rationalité ou l’intérêt général n’intéresse les congolais. Industrie des africains (R Dumont, G Balandier etc ), la politique produit les millionnaires dans un océan d’impunité.
Surtout si l’on ne peut pas réussir ailleurs . La politique devient donc une profession . S’en priver équivaut à échapper aux honneurs et aux richesses en Afrique.
Elle n’a rien à faire avec l’ordre et la justice dans la Cité au sens noble vu par Aristote. C’est la déviation dysfonctionnelle.
Pour y arriver , il faut changer, à la fois, les acteurs et l’esprit. Tant que l’esprit congolais ou africain demeurera, on peut beau changer les hommes ou le conducteur mais on aura toujours à faire avec le même train ou camion (Mungulu Diaka).
Professeur Lohata Tambwe Okitokosa Paul-René