Samedi, 19 août 2023-L’opinion publique qui a une bonne mémoire se souviendra qu’il y a près de deux mois, le maire de de Matadi, Dominique Nkodia Mbete, avait rendu public un arrêté fixant les prix de la course des taxis-motos et ce, en tenant compte d’un trajectoire à un autre.
Il se fait malheureusement que quelques jours seulement après, certains motocyclistes malintentionnés, piqués on ne sait par quelle mouche, commençaient à fouler aux pieds cette nouvelle tarification pourtant prise, de commun accord, avec eux-mêmes au terme d’une réunion tenue par l’autorité urbaine à la mairie de Matadi et laquelle avait regroupé autour d’une même table toutes les parties prenantes en la matière.
En l’occurrence la Police de circulation routière (PCR), l’Association des motocyclistes du Congo (AMOCOC), la Commission nationale de la prévention routière (CNPR) ainsi que le Bureau urbain des transports, voies de communication et désenclavement.
Ces motocyclistes qui se croient aujourd’hui tout permis comme si la RD. Congo était une jungle, ne cessent jusqu’à ce jour à rançonner sans les matadiennes et matadiens en fixant, à leur guise, le prix de la course à 1.000 Fc ; même pour le court trajet revenant à 500 Fc.
Cette attitude maintes fois affichée ar les conducteurs des taxis-motos opérant à Matadi, ne cessait de mettre en mal les habitants de cette ville.
Informé de ces manœuvres dilatoires délibérément orchestrées par les motocyclistes, le chef de l’exécutif urbain, soucieux d’apaiser les esprits surchauffés de ses administrés, a multiplié des rencontres de sensibilisation et de moralisation avec les conducteurs des taxis-motos confusionnistes afin de leur demander de revenir à de bons sentiments et, éventuellement, remettre de l’ordre dans ce secteur mais en vain.
Étant donné que nulle ne pourrait être au dessus de la loi et que la force reste à la loi, Dominique Nkodia Mbete, accompagné respectivement des commandants urbain de la police et des forces armées congolaises ; mais aussi de son chef de bureau urbain des transports, voies de communication et désenclavement, a décidé d’emblée d’effectuer, le jeudi 17 août 2023, la ronde à travers les principales artères de Matadi.
Question d’attirer la particulière attention des motocyclistes sur le strict respect de la tarification officielle de la course des taxis-motos qui ne devraient souffrir d’aucune faille comme il est stipulé dans ledit arrêté.
Mais en dépit de cet exercice, il y a eu des motocyclistes qui continuaient à s’entêter et qui se croyaient des intouchables.
Ces derniers, pris en flagrant délit par l’équipe lancé sur terrain par l’hôtel de ville, ont été appréhendés et sanctionnés sans autre forme de procès.
Connaissant fort bien leur mode opératoire qui fait qu’à chaque fois que l’un des leurs est mis aux arrêts qu’ils doivent à tout prix bloquer la route ; ce qu’ils voulaient aussi tenter, le nº 1 de la ville de Matadi qui a toujours prôné la paix sociale sur l’ensemble de son entité, les a tous dispersés tout en leur promettant en outre, en cas de récidive, de copier ce qui se fait à Kinshasa où les motocyclistes sont interdits de franchir le boulevard du 30 juin.
C’est-à-dire, pour ceux de Matadi, Dominique Nkodia Mbete prévient qu’en cas d’entêtement, en plus de rompre toute négociation avec ces derniers qui sont animés de mauvaise foi et à qui il a remis gratuitement des gilets en vue de faciliter leur identification et accordé beaucoup de faveurs, il n’hésitera pas, a-t-il martelé, à les empêcher de circuler sur les principales voies de la nationale n°1 traversant la ville portuaire de Matadi ; plutôt que de les laisser seulement emprunter les voies secondaires de cette ville avec toutes les conséquences fâcheuses que cela va devoir entraîner dans leurs versements journaliers.
Comme qui dirait : un homme avertit en vaut deux.
Toutefois, le maire de Matadi n’a pas non plus aménagé sa population qui, selon lui, a aussi une part de responsabilité dans tout ce que font les motocyclistes.
Notamment en acceptant parfois la course de moto à 1.000 Fc même pour de petits trajets revenant à 500 Fc. Pour ce faire, il l’exhorte à la résistance. C’est-à-dire, à refuser catégoriquement à se soumettre aux exigences des motocyclistes. Car, dit-on, le client est roi.
Dieudonné MUAKA DIMBI