Lundi, 4 juillet 2022-L’état de dégradation très avancée auquel se trouve présentement la route Ango-Ango allant de l’hôpital provincial de référence de Kinkanda à Matadi au poste frontalier de la municipalité angolaise de Noqui, met en mal aussi bien la population riveraine de ce tronçon routier que ses potentiels usagers qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Maintes fois annoncée avec pompe, la reprise des travaux longtemps interrompus pour des raisons non encore élucidés à ce jour, ainsi que de nombreuses promesses faites par les politiques de tous bords quant à ce, ne sont que des coups de glaive dans l’eau dans le seul but primordial d’endormir ses usagers.
Et en cette période de saison sèche, les fumées de poussières que dégage à longueur des journées cette axe routier d’une importance capitale à chaque passage d’un véhicule ou d’une moto, font cependant contracter diverses maladies respiratoires aux populations qui éprouvent d’énormes difficultés pour se faire soigner.
Bien que cette route soit de la compétence du Gouvernement national qu’il a d’ailleurs listée parmi celles devant être bétonnées dans le cadre du programme de 100 jours prôné par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, les députés provinciaux ont, en effet, profité du dernier passage, à l’hémicycle, du Gouverneur Guy Bandu Ndungidi où il était allé défendre son projet de société afin de l’interpeller par rapport à cette route qui, pour le parcourir, relève du parcours d’un combattant.
C’est dans cette optique qu’après l’avoir visité discrètement, le Chef de l’Exécutif provincial qui ne lésine pas sur les moyens, a du coup instruit le maire Patty Nzuzi wa Makengedi pour qu’il voye comment soulager tant soit peu ses nombreux usagers ; en la rendant carrossable.
Raison pour laquelle en attendant la reprise proprement dite des travaux de bétonnage de cette route dont la date demeure encore un mystère, l’autorité urbaine qui est un habitué des chantiers routiers à travers la ville de Matadi avait, depuis hier dimanche 3 juillet 2022, pris l’option de lancer les travaux de reprofilage de cette route et, éventuellement, de rechargement, en terre battue mélangée avec un peu de la caillasse, de tous les nids de poules et autres points chauds qui jonchent sa chaussée et qui, pis est, la rendent de plus en plus impraticable depuis plusieurs mois.
Avec un peu de volonté politique que l’on reconnaît en Pathy Nzuzi wa Makengedi, maire de la ville de Matadi, il y a donc lieu de s’attendre à des profonds changements de la chaussée de ce tronçon routier qui, sous peu, pourra redevenir un mini- boulevard.
Ce qui fera la joie des populations riveraines de cette route ; mais aussi la folie de certains camionneurs et motocyclistes malintentionnés habitués à violer le code de la route ; facteur qui a toujours conduit aux accidents.
D’où, une fois tous les travaux exécutés, sur fonds propres, par la mairie de Matadi terminés, des dispositions doivent être prises par la police de circulation routière qui, pour la circonstance, doivent affecter les équipes de ses éléments pour réguler la circulation des personnes et des engins roulants.
Dieudonné MUAKA DIMBI