Lundi, 14 novembre 2022-Face à la hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité qui, malgré la décision gouvernementale portant suspension de la perception de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), ne cessent de prendre de l’ascenseur, Roger Nimi Muanda, ministre provincial en charge de l’économie, qui tient à mettre de l’ordre dans sa boutique, a en effet réuni autour de lui, ce week-end, les délégués provinciaux de la Confédération des Petites et Moyennes Entreprises du Congo (COPEMECO) ainsi que ceux de la Fédération des Entreprises du Congo ( FEC).
Il était donc question, au cours de cette rencontre, de discuter avec ces derniers sur les principales causes qui continuent de militer à cette hausse des prix tant décriée et, par ricochet, étudier les voies et moyens susceptibles de peaufiner des stratégies nouvelles pour lutter contre ce fléau qui fait fâcher le panier de la ménagère.
Des discussions qui s’en étaient suivies, ont ainsi permis à la COPEMECO et à la FEC de pointer un doigt accusateur en direction du gouvernement provincial qui, selon elles, ferme les yeux aux actes malencontreux que posent au vu et au su de tout le monde certains services publics d’Etat qui, bon gré mal gré, se permettent le luxe de continuer à percevoir la TVA.
Et cela, sans pour autant qu’ils ne soient inquiétés par ceux là même qui sont sensés de veiller sur l’application des décrets du Premier ministre et Chef du Gouvernement.
Pour Seke Ngedi dit « Sekes », Président de la COPEMECO/Kongo Central, le vrai problème, a-t-il cependant indiqué sans macher les mots, réside au niveau de grands importateurs qui fixent les prix des produits tant manufacturés que de consommation courante à leur guise ; faisant ainsi subir toutes les conséquences néfastes aux petits commerçants qui, à leur tour, le font en tenant compte de la marge bénéficiaire pour ne pas travailler à perte.
Raison pour laquelle la COPEMECO a-t-elle émis le vœu de voir le ministre de l’économie préconiser dès la semaine prochaine, une grande rencontre devant mettre autour d’une même table les opérateurs économiques qui sont dans les petits commerces et les grands importateurs pour enfin tirer les choses au clair quant à ce fléau déplorable.
Car, il est vraiment inconcevable de voir ces grands importateurs ne pas baisser les prix de leurs produits alors qu’ils payent plus cette taxe sur la valeur ajoutée.
Roger Nimi Muanda, ministre provincial en charge de l’économie, qui a suivi avec une attention particulière toutes les parties, a tapé du poing sur la table en condamnant la mauvaise foi desdits importateurs qui ont toujours profité de l’ignorance de la population pour faire tout ce que bon leur semble.
« C’est un sabotage des mesures gouvernementales de la part de ces derniers », a-t-il ensuite martelé.
A cet effet, tout en souscrivant au souhait exprimé par la COPEMECO de convoquer une réunion devant mettre cette dernière face à face aux grands importateurs de la province du Kongo Central, il a pris la ferme décision de réprimer tous ceux d’entre eux qui se livreraient encore à augmenter de leur gré les prix des produits de première nécessité dans l’objectif de saper non seulement la bonne foi des autorités du pays qui se battent bec et ongles pour améliorer le social du peuple congolais selon la vision du Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo ; mais aussi et surtout de nuire à la population congolaise toute entière.
Et pour y parvenir, il pense mettre en œuvre certaines propositions lui faites au cours de cette réunion par les participants.
Entre autres celles liées notamment au renforcement de contrôle de la structure des prix tant des produits brassicoles que ceux d’achat de grands importateurs auprès de leurs fournisseurs respectifs.
Des sanctions très sévères seront envisagées à l’encontre de tous les grossistes véreux habitués à faire souffrir le peuple congolais ainsi qu’aux récalcitrants qui fouleraient aux pieds la mesure gouvernementale portant suspension de perception de la TVA.
Dieudonné MUAKA DIMBI