Mercredi, 10 août 2022-La dégradation on ne peut plus progressive que subissent çà et là les terres du Kongo Central, fait de plus en plus l’objet des commentaires dans les divers sens de la part des écologistes de tout bord qui doutent de l’avenir de certains coins et recoins de cette province.
Rongées aussi bien par les effets atmosphériques que par les eaux tant des rivières, des lacs, du fleuve Congo que de l’Océan Atlantique jusqu’à faire perdre certaines de ses villes, cités et agglomérations de leurs surfaces originelles, les terres du Kongo Central, somme toute, nécessitent protection afin de les rendre davantage beaucoup plus solide et compétitives.
Pour y parvenir, pensent les experts en environnement, il faut à tout prix les restaurer.
Notamment par la plantation des bambous.
C’est ce qui justifie la mission effectuée à Matadi, par une importante délégation de l’ECOBAM, une organisation non gouvernementale à vision internationale qui s’occupe de la promotion et de l’exploitation du bambou non seulement en RD. Congo ; mais aussi partout à travers le monde.
Conduite par Hugo Kama, son Administrateur-délégué en charge de l’administration et des finances, cette délégation a eu des échanges très fructueux avec Yves Nsongo Sama, ministre provincial ayant la gestion de l’Environnement, Forêt et Conservation de la Nature dans ses attributions.
Il était donc question, au cours desdits échanges, d’annoncer auprès de ce membre du gouvernement Guy Bandu Ndungidi, son projet de plantation, dans les jours à venir, des bambous à travers toute l’étendue de la province du Kongo Central et plus spécialement dans les milieux où les érosions se font sentir avec acuité.
Au demeurant, cette organisation ayant pour but de rendre le bambou utile dans tous les domaines de la vie humaine à travers diverses recherches, va devoir tout d’abord s’atteler à mener les études de faisabilité pour voir si les terres de cette province est tout de même favorable à la culture de cette espèce de graminée souvent utilisée pour sa résistance à la traction et, éventuellement, prélever les spécimens des espèces végétales et du sol et les analyser minutieusement.
Le choix porté au Kongo Central par cette organisation entièrement financée par le Fonds Forestier National, fait cependant suite aux nombreuses têtes d’érosion qui s’y manifestent au jour le jour. A l’occurrence à la ville côtière de Muanda pour ne citer que celle-là parmi tant d’autres de cette province.
Ce n’est qu’après cette étape qui est aussi la plus importante, que cette organisation foulera de nouveau le sol du Kongo Central pour, cette fois là, planter les bambous et réhabiliter son sol.
Dieudonné MUAKA DIMBI