Mardi, 29 mars 2022-Maintes fois l’objet des menaces de fermeture de la part du Gouvernement congolais et ce, à travers son ministère en charge de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) qui l’accusait toujours de non viable, l’Université Kasa-Vubu (UKV), grâce aux festivités marquant le 53 ans de la mort du tout premier Président de la République Démocratique du Congo qui, somme toute, lui ont été d’un apport considérable, peut maintenant rassurer l’opinion publique de son alignement, sous peu, au rang de grandes universités d’Etat jugées viables que compte le pays de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.
Cela s’explique par la récente débaptisation de l’ex Clinique Croix-Rouge établie depuis des lustres à Boma, première capitale de l’État Indépendant du Congo, devenue désormais Clinique Universitaire Joseph Kasa-Vubu cédée à cet alma mater pour servir des travaux pratiques à ses étudiants qui ont du coup poussé un ouf de soulagement.
C’est autant dire que l’Université Kasa-Vubu répond désormais aux normes internationales reconnues à toutes les universités disposant d’une faculté de médecine.
C’est dans ce cadre précis que Me Albert Fabrice Puela, ministre des Droits Humains, avait, en sa qualité de représentant du Gouvernement congolais aux festivités de 53 ans de la mort de celui qui fut un modèle de gestion orthodoxe des finances publiques, a procédé à la fois à la débaptisation de l’ex Clinique Croix-Rouge où Joseph Kasa-Vubu avait rendu l’âme un certain 24 mars 1969 et au lancement des travaux de réhabilitation et de modernisation de cette formation médicale historique.
Cette double cérémonie qui s’était déroulée dans un climat de parfaite compréhension mutuelle et en toute démocratie et qui a été précédée par celle de dépôt des gerbes de fleurs devant le monument de Joseph Kasa-Vubu érigé à l’entrée du mont Kisundi, son quartier résidentiel situé dans la commune de Kabondo, a été rehaussée de la présence de Justin Luemba Makoso, Gouverneur a.i du Kongo Central qui, dans sa courte adresse de circonstance, a vanté les vertus qu’incarnait la personne de Joseph Kasa-Vubu.
Pour sa part, Me Albert Fabrice Puela, l’un de cinq digne fils de cette province qui fait aujourd’hui partie de l’équipe gouvernementale de la République avait, dans sa verve oratoire, décrit Joseph Kasa-Vubu qui, selon lui, est l’icône de la lutte contre le néocolonialisme pour l’émancipation du peuple congolais ; mais aussi un héros de la bonne gouvernance, de l’honnêtété et du patriotisme étant donné qu’il mettait les intérêts du pays à l’avant plan de toutes ses actions.
En réhabilitant sa mémoire pour confondre ses détracteurs qui ont voulu osculter son histoire mais qui, de plus en plus, est en train de reprendre ses lettres de noblesse notamment par son élévation au rang des héros nationaux Kabila – Lumumba, Me Albert Fabrice Puela qui a qualifié cet homme d’inoxydable a enfin déclaré que tant que le nom de la République Démocratique du Congo vivra, celui de Joseph Kasa-Vubu le sera aussi.
Raison pour laquelle malgré la fatigue qui les avait hanté pour avoir parcouru à pied plus de 4 Km en guise de procession afin de rendre hommage au Roi Kasa-Vubu, ils ont quand même pu atteindre tous les objectifs qu’ils s’étaient assignés et promis de continuer la lutte pour que cette élévation de Joseph Kasa-Vubu comme héros national soit d’abord débattue au parlement avant d’être coulée sous forme d’ordonnance-loi.
Aux députés nationaux et sénateurs originaires du Kongo Central de veiller sur ça et de tout faire pour que la date du 24 mars de chaque année soit désormais décrétée journée chômée.
Dieudonné MUAKA DIMBI