
21 juillet 2021-On ne peut pas faire le bonheur d’un peuple sans ce peuple. Les initiatives prises par nos dirigeants dans la question sécuritaire ont toutes tendances à considérer les populations de l’est comme des enfants qui ne savent rien, ne comprennent rien, et qui doivent seulement attendre la solution-miracle que promet le pouvoir.
Aucun peuple, fut-il le plus inconscient, ne peut être animé par le démon de l’autodestruction, car l’instinct le plus fondamental de l’homme c’est celui de la survie. Les peuples de l’est ont montré qu’ils tiennent, non seulement à leur sécurité, mais aussi à l’indivisibilité du Congo, en refusant de céder aux sirènes de la sécession qu’on leur brandit de manière subliminale.
Les compatriotes de l’est ont monté dès le départ des groupes d’autodéfense dénommés mayi mayi, et ils ont eu raison de le faire parce que la légitime défense est un droit non-négociable. L’histoire du Congo doit leur rendre témoignage qu’ils ont réussi si pas à stopper, du moins à ralentir l’envahisseur. Mais étrangement, leur image dans l’opinion des Congolais est négative, opinion fabriquée par les ennemis qui ont voulu brouiller en créant des mayi mayi munyato, avec des bandits venant du Rwanda.
Il est temps, pour les autorités congolaises, de réhabiliter ces compatriotes en les associant à la lutte, au lieu de les stigmatiser. Il n’y a rien d’étrange ni d’original là-dedans. Aux États-Unis, le port d’arme est constitutionnel, parce que l’on a le droit de se défendre.
Dernièrement, au Burkina Faso, le gouvernement a constitué des brigades de supplétifs civils pour l’aider dans la lutte contre le terrorisme. Le mal n’est mal que quand il est abandonné à lui-même. Le cannabis, drogue douce longtemps interdite, a finalement été légalisé dans des pays comme la France. Enfin, le Chef de l’État lui-même a montré qu’il peut comprendre cela en signant avec le diable pour ne pas tout perdre dans l’exploitation illégale de notre or.
Un argument de plus pour envisager cette option est que les armées rwandaises, ougandaises, etc. dont on nous a dit qu’elles devaient entrer sur notre territoire pour aider à éradiquer l’insécurité n’ont absolument rien prouvé ; non seulement les tueries continuent, mais de nouvelles armes sont entrées, notamment les bombes artisanales et l’assassinat d’imams musulmans. On ne peut pas empêcher aux jeunes, qui veulent se battre pour leur pays, de se défendre, en les soumettant à un couvre-feu, au nom de l’état de siège, alors que les tueurs, eux, peuvent circuler librement et tuer sans jamais être attrapés.
Audit de l’armée (pas avec Mundos et Tango Four, aux CV douteux), départ des troupes étrangères, et (nouveauté par rapport à nos précédents mémos) capitalisation des forces d’autodéfense civiles, voilà le remède que nous proposons en ce jour au Chef de l’État, aux députés. Et le temps presse !
Kimikambo GONTCHO (+ 243 81 27 22 490)
Conscience nationale en action (CNA)
