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Agression Rwandaise : Christian Bosembe appelle les journalistes congolais à marquer leur patriotisme en réservant des pages et des heures d’antennes à l’histoire « de nos terres, à notre culture d’unité et à notre lien indéfectible à nos terres » !

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Vendredi, 5 mai 2023-Au nom du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication et au mien propre, je tiens à remercier sincèrement son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’État. D’abord pour votre attachement indéfectible à la démocratie et pour votre attention et sensibilité soutenues aux libertés fondamentales !

Vous avez toujours été disponible et très engagé en ce qui concerne la presse !
Je salue aussi le thème retenu par le gouvernement qui met un accent particulier sur le regard combien critique que l’on devrait tous avoir sur ce qui se passe à l’Est de notre pays.

En effet, c’est en ce moment précis de l’histoire que nous devrions tous être ensemble, mobilisés et conduits par un même élan ; celui du patriotisme et par un sens élevé de responsabilité afin de vaincre un ennemi qui depuis ne fait que multiplier les fautes et les erreurs telle la fin maladroite d’un système.

À ce jour, il est fort établi que la démocratie en Afrique soulève plus des questions que partout ailleurs puisque d’un côté on parle d’une démocratie importée, imposée, mal conçue et mal vécue et de l’autre côté on donne plutôt crédit à une croissance balbutiante et timide de la démocratie.

La critique faite à la démocratie africaine ne saurait se crédibiliser sans une réelle autopsie des certaines notions comme le pouvoir, la gouvernance , les libertés, la loi et j’en passe.

Entre la mythologie du pouvoir et la science du pouvoir quelque chose a échappé à l’intellectuel africain. Entre l’héritage du colon et le savoir ancestral nous n’avons pas cerné la quintessence d’un détail.

Le débat sur l’âge de la démocratie au Congo côtoie souvent la question sur sa santé ! Un débat d’école certes, mais qui laisse vent à des questionnements sérieux ! La démocratie a quel âge au Congo ?

Est-ce 33 ans ? Est-ce 26 ans ? Est-ce 22 ans ? Ou alors elle a seulement 4 ans ? Et sa santé alors ? Malnutrie? Anémique, amnésique ou en forme ou obèse ?

Plusieurs théories mais une seule réponse pas à la hauteur de notre lutte.
En République Démocratique du Congo la parole a été libérée un peu plus tôt qu’ailleurs on doit le reconnaître.

Elle a traversé presque tous les régimes et plusieurs constitutions sans se perdre, du mono au pluripartismes, du parti unique à plus de 700 partis politiques la parole en RDC n’a rien à envier ailleurs ! Surtout pas chez nos voisins.

Et c’est presque dans ces conditions que la presse a évolué dans notre pays ! La presse comme le disait Napoléon et bien d’autres dirigeants, elle est les yeux et les oreilles d’un peuple au mieux sa mémoire.

Elle a accompagné tous les systèmes politiques de l’histoire de notre pays, de la colonisation à l’indépendance en passant par la dictature, de libération à la modernité et aujourd’hui à l’ère de l’alternance la presse congolaise a connu et vécu tous les temps.

Il était important pour nous de rappeler tous ces faits puisque la notion de la presse est intimement liée à la notion de la démocratie car dit-on : « ne cherchez pas une presse libre dans un environnement où les hommes sont enchaînés. »

Le cas de notre pays est particulier. Son immensité, sa complexité et sa diversité sont des équations importantes à considérer dans la dialectique pour comprendre le problème et le résoudre.

Ce 3 mai ne devrait pas seulement nous rappeler combien les journalistes sont morts micro et stylo en main, ou combien sont ceux qui sont en prison ou en détention alors que la place du journaliste est dans sa rédaction , cette journée devrait aussi rappeler aux professionnels le sens du devoir et la responsabilité qui les incombent celle d’informer sans diviser, de dénoncer sans diffamer, critiquer sans offenser, parler sans faire du mal.

Le journaliste en effet n’intimide pas, ne ment pas, ne calomnie pas, n’extorque pas et ne monnaie ni sa conscience ni sa liberté.

Autant il n’est pas question que les pouvoirs publics muselent la presse, autant il faut nous battre pour que les poches ne muselent pas la presse.

Chaque presse devrait choisir entre servir son peuple ou trahir sa mission ! En ce moment il est important de rappeler aux professionnels des médias que le pays traverse une situation d’agression lâche et barbare perpétrée par M. Kagame qui visiblement se perd même sur des questions simples de frontières et de terres !

C’est ici que les journalistes congolais devraient marquer leur patriotisme en réservant des pages et des heures d’antennes à l’histoire de nos terres, à notre culture d’unité et à notre lien indéfectible à nos terres ! Relayer les propos propagandistes du Rwanda par sa branche le M23, s’attaquer aux forces armées, insulter les Institutions de la République sont contre productifs et contribuent à nous fragiliser. Ensemble nous devons tous défendre l’intérêt supérieur de la Nation.

Autant le militaire protège l’intégrité du terroir, les policiers sécurisent les personnes et leurs biens le journaliste devrait cultiver la culture de l’histoire, de la souveraineté, de la Connaissance dans la mémoire des citoyens.

Chers journalistes votre rôle est grand et historique. Nous devons garder à l’esprit notre fierté et ne pas céder à l’idée d’envier les autres ! Il faut rappeler que l’espace démocratique en RDC n’a rien à envier au Rwanda, à l’Ouganda , à l’Angola et au Burundi !

Les journalistes congolais sont plus libres que tous les journalistes que ce soit de la région ou même de l’Afrique centrale ! C’est ici où un journaliste peut demander sans rire la paternité d’un politicien sans crainte d’être tué ou même arrêté , c’est ici où des journalistes peuvent commenter sur les positions de l’armée sans être inquiété. Sommes-nous d’accord avec cet état de faire ?

La réponse est non, car il devrait y avoir une ligne claire entre liberté et libertinage mais ceci démontre quand même le seuil de tolérance que nous avons que les autres n’ont pas.

Le CSAC travaille justement pour éradiquer tous les excès et promouvoir la culture de l’excellence dans le médias et favoriser un environnement sain.

Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication ne cesse de travailler pour sensibiliser toutes les couches de la société au sujet notamment de la responsabilité et du vivre ensemble. Nous décourageons avec la dernière énergie les propos discriminatoires, les propos d’exclusions, de haine, de xénophobie.

Mon Institution qui a déjà publié sa feuille de route qui compte plusieurs programmes ambitieux pour la viabilité de la presse, nous nous employons à travailler dans la prévention de tous les maux qui rongent notre pays pendant les élections par une tournée nationale de consultations de toutes les couches de la société .

Aussi nous saisissons l’occasion d’annoncer la conférence sur la cohésion nationale à laquelle nous souhaitons vivement la présence combien importante de Son Excellence M. le Président de la République Chef de l’État.

Excellence Monsieur le Président de la République et Chef de l’État ;
Excellence Monsieur le Ministre de la Communication et Médias ;
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs ;
Distingués invités en vos titres, rangs et qualités respectifs, tout protocole observé ;

Pour clore mon propos,
Nous encourageons le gouvernement à soutenir la presse en dotant des moyens à la régulation qui est le seul Conseil Supérieur en matière de communication et l’interface avec les médias, de soutenir les instances d’auto-regulations.
Aux élus du peuple de nous aider à réadapter notre Arsenal juridique déjà en examen et au peuple de faire confiance à la presse et au CSAC. Nous remercions le Ministre de la Communication pour cette cérémonie.
À tous les professionnels des médias nous promettons un meilleur accompagnent et un suivi responsable.

Je vous remercie pour votre attention.

Me. BOSEMBE LOKANDO Christian

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