Vendredi, 4 février 2022-La diffamation est considérée comme une infraction majeure dans la profession de journaliste et est à la base de plusieurs arrestations des journalistes.
La dépénalisation de délit de presse est quant à elle le seul moyen évoqué par les professionnels médias pour leur protection.
Contacté par la Radio Top Congo, Maître Willy Wenga, avocat au Barreau de Kinshasa Gombe souligne que le combat de la dépénalisation des délits de presse date de plusieurs années et dans plusieurs pays.
«Dans le libre exercice de la liberté de la presse, les journalistes et communicateurs agrées ont toujours cherché à ce que les juridictions pénales ne puissent pas considérer comme infraction le fait de diffuser ou d’éditer certaines informations. Cependant, il faut noter que de plus en plus dans les médias, il y a plusieurs intervenants qui se disent communicateurs politiques, communicateurs individuels ou indépendants qui, à travers leurs différentes communications peuvent commettre des infractions», a-t-il souligné.
Il a également noté que toute infraction commise à travers la presse ou par voie de presse n’est pas un délit de presse, c’est une infraction qui doit être spécifiée de telle sorte qu’à travers la presse, certains peuvent tomber dans la diffamation, dénonciation calomnieuse, et tous ceux-là constituent des infractions spécifiques et appropriées qui ne doivent pas être dépénalisées de lors que communiquer est une responsabilité.
“Ce communicateur là qui n’est pas journaliste et même le journaliste lui-même doit savoir qu’en communicant, il engage sa responsabilité et cette responsabilité peut être retenue comme en coactivité ou en charge de l’auteur lui-même”, dit-il.
Pour terminer, cet avocat de renommée a appelé tout le monde à plus veiller à chaque fois qu’il communique et se poser la question pour que cette communication ne puisse pas être une infraction.
La Rédaction