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Deux journées villes mortes de Boma : l’appel du Cadre de Concertation de la Société Civile l’a remporté au détriment du communiqué vespéral de l’autorité urbaine !

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Mardi, 16 mai 2023-Boma, première capitale de l’Etat Indépendant du Congo, a ressemblé, deux jours durant, soit du lundi 15 à mardi 16 mai 2023, à une ville complètement déserte, longtemps abandonnée et inhabitée.

Un signal très fort qui prouve à suffisance que l’appel à deux journées villes mortes décrétées à l’initiative du Cadre de Concertation de la Société Civile locale pour exiger l’application stricte et rigoureuse de l’arrêté du Gouverneur Guy Bandu Ndungidi sur le contrôle technique obligatoire, au seul port maritime international de Boma, des véhicules d’occasion en provenance de l’Occident, a été suivi à la lettre par toute la population de cette ville portuaire et touristique.

Le lundi 15 et le mardi 16 mai 2023, toutes les écoles, pharmacies, boutiques ainsi que tous les magasins, super-marchés, marchés voire d’autres points de vente d’articles divers disséminés çà et là à travers les trois communes de Boma (Nzadi, Kabondo, Kalamu), sont restés fermés du matin au soir.

Cependant, en dehors de quelques motos dont la présence dans certaines ruelles longeant les avenues et autres quartiers les plus reculés de la ville, ne se faisait sentir que par les vrombissements à distance de leurs moteurs à peine audibles, aucune circulation des véhicules et d’autres engins roulants n’a été perceptible sur les principales artères de Boma.

À l’exception, bien sûr, de ceux de la police dont la mission consistait à faire disperser la population afin d’éviter les attroupements des badauds et autres hors-la-loi qui ont toujours profité de pareilles circonstances pour se livrer à des actes de pillage et de vandalisme tant décriés.

C’est seulement à la mairie et à certains de ses services que l’on a pu dénombrer la présence, outre de lui-même le maire Senghor Mbutuyibi Kuakula ; celle de quelques agents qui passaient leurs temps en commentant cet événement qui a du reste paralysé toutes les activités de la ville de Boma.

Ce qui revient d’emblée à dire que la population de Boma a bel et bien compris le bien-fondé de la démarche entreprise par le Cadre de Concertation de la Société Civile locale ; ce dernier qui tient à tout prix à la reprise effective des activités du port de Boma servant de poumon économique de cette ville.

Et comme dans toute organisation du genre, la police a toujours procédé à des arrestations des meneurs de jeu, 4 personnes ont été interpellées puis relâchées immédiatement. Question d’éviter la surchauffe de certains esprits malintentionnés capables de tout et de rien.

Pour le Cadre de Concertation de cette Société Civile de Boma qui salue la réussite totale de ces deux journées, d’autres manifestations seront également envisagées dans un temps record jusqu’à ce que les préoccupations des populations de Boma et de ses environs seront prises en compte par le Chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo et ce, à travers le Gouvernement de la République.

Le gouvernement provincial, selon cette même société civile locale, ayant déjà montré ses limites vis-à-vis de la situation du port maritime international de Boma qui continue à faire tâche d’huile.

Dieudonné MUAKA DIMBI 

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