
Phase 1 : Mesures immédiates (0 à 12 mois)
Objectif : Décongestionner sans gros investissements.
1. Réorganisation de la circulation
• Sens uniques sur certaines avenues étroites (ex : Kasa-Vubu, Kabinda).
• Interdiction de stationnement sur les grandes artères (ex : Boulevard du 30 Juin).
2. Discipline routière stricte
• Formation et déploiement de vrais agents de la circulation.
• Tolérance zéro pour les stationnements anarchiques et les dépassements dangereux.
3. Libération des trottoirs et voies publiques
• Délocalisation des marchés situés en bord de route.
• Interdiction des garages sauvages et ateliers sur les chaussées.
Phase 2 : Réformes à moyen terme (1 à 3 ans)
Objectif : Structurer le transport urbain.
1. Création d’un système de transport public organisé
• Mise en place d’une compagnie publique ou partenariat avec le privé pour gérer des bus modernes, avec des lignes, horaires et arrêts fixes.
• Interdiction progressive des petits bus “esprits de mort” mal entretenus.
2.Construction de routes secondaires et échangeurs
• Développement de voies de contournement pour éviter le centre.
•Echangeurs à des points critiques.
3. Gestion intelligente du trafic
• Feux de circulation fonctionnels, avec caméras de surveillance.
•Appli mobile pour suivre l’état du trafic en temps réel (comme Waze localisé).
Phase 3 : Vision à long terme (3 à 10 ans)
Objectif : Transformer la mobilité urbaine.
1. Création d’un métro urbain / tramway / train léger
• Lignes desservant les grands axes (Ndjili – Gombe, Matete – Limete – Ngaliema).
2. Développement de parkings publics et périphériques
• Les véhicules restent en périphérie, et les gens prennent des navettes/bus.
3. Décentralisation administrative et économique
• Délocalisation partielle des services de l’État et grandes entreprises hors de la Gombe.
NB : Sans oublier la voie fluviale qui est une solution stratégique souvent négligée, pourtant très adaptée à Kinshasa, qui est traversée par le fleuve Congo.
Voici comment la voie fluviale peut contribuer à réduire les embouteillages :
Rôle de la voie fluviale dans la mobilité à Kinshasa
1. Transport de personnes
• Création de lignes de navettes fluviales reliant différentes communes proches du fleuve :
• Ndjili – Limete – Gombe – Kintambo – Ngaliema – Maluku – Kingabwa
• Ces bateaux rapides peuvent désengorger les routes très fréquentées aux heures de pointe.
• Ils offriraient une alternative fiable, rapide et sécurisée.
2. Transport de marchandises
• Le transport de produits agricoles, matériaux, conteneurs peut se faire par barges ou bateaux.
• Cela réduit le nombre de gros camions qui encombrent les routes principales (Boulevard Lumumba, Poids Lourds…).
3. Avantages concrets
• Faible coût d’infrastructure (le fleuve existe déjà, il faut juste aménager les quais).
• Moins de pollution et d’entretien par rapport aux routes asphaltées.
• Gain de temps : un bateau de Ndjili à Gombe peut faire en 20 minutes ce qu’une voiture fait en 2 heures.
Conditions de succès
• Aménagement de ports urbains modernes (gares fluviales bien équipées).
• Sécurité et entretien des embarcations.
• Intégration au réseau de transport global (liaison avec les bus, taxis, motos etc.).
• Réglementation et tarification accessible au public.
La voie fluviale est une des clés les plus viables pour désengorger Kinshasa, surtout pour les zones longeant le fleuve.
C’est un levier économique, écologique et stratégique.
La solution aux embouteillages de Kinshasa passe par une volonté politique forte, une gestion rigoureuse et une vision à long terme centrée sur le transport public et l’aménagement urbain.
CETTE AFFAIRE NOUS CONCERNE TOUS !
Pasteur Marcello TUNASI
