Mercredi, 5 avril 2023-Les difficultés liées à la desserte en eau potable dans la ville portuaire de Matadi, capitale de la province du Kongo Central, a récemment fait l’objet d’un entretien à bâtons rompus entre Jean Claude Vuemba Luzamba, Président de l’Assemblée provinciale, d’une part, et Jonas Basodulua Kuntedi, Directeur provincial de la Regideso, d’autre part.
L’ingenieuse idée d’engager les pourparlers sur cette question était en effet venue du n°1 de l’organe délibérant qui, dans ses itinérances habituelles à travers la ville portuaire de Matadi, a pu déceler certaines défaillances liées dans la distribution de cette denrée indispensable dans la vie de homme.
Ainsi, en sa qualité de défenseur attitré des intérêts de tous les Ne- Kongo, de partout où ils se trouvent à travers cette province, il a invité le Directeur provincial de cette entreprise ayant seul le monopole d’assurer à la fois la production, le traitement, la distribution et la commercialisation de l’eau potable en République Démocratique du Congo, dans son bureau de travail.
Il était donc question de connaître les principales causes à la base de cette difficulté d’accès à l’eau potable que connait la population de cette ville ; mais aussi et surtout y trouver au plus vite les pistes des solutions dans la mesure du possible.
À noter que les échanges entre ces deux grandes personnalités de la province s’étaient déroulés en présence de quelques députés provinciaux élus de la circonscription électorale de Matadi.
Dans ses explications à l’endroit de la autorité budgétaire, le Directeur provincial de la Regideso qui se sentait à l’aise, n’a pas non plus mis sa langue en poche.
Il en a profité pour décrire, à l’intention de son interlocuteur, les quelques obstacles rencontrés par son entreprise dans la distribution de cette denrée.
Pour Jonas Basodulua Kuntedi, la situation de la desserte en eau potable qui est actuellement à 60% à Matadi, a-t-il indiqué, fait suite, en premier, à la croissance démographique vertigineuse que connaît cette ville depuis plusieurs années.
C’est-à-dire, elle n’est plus adaptée aux réalités de production de l’heure. Étant donné que les estimations en ce qui concerne plus précisément cette production, a été jadis faite sur base du nombre exact de sa population d’antan. Malheureusement pour la Regideso, cette même population est aujourd’hui dépassée de manière exponentielle.
À tel enseigne qu’il faut l’amener à tout prix à revoir aussi sa production à la hausse.
Le deuxième élément à la base de cette situation, a renchéri le Directeur provincial de la Regideso, est sans nul doute dû au relief de cette ville.
Matadi étant une ville collinaire, a-t-il encore martelé, il est pratiquement difficile de satisfaire au même moment les populations habitant vers le sommet des montagnes.
Surtout lorsqu’on sait que l’eau, dans sa nature, s’est toujours dirigé à priori vers les parties basses à l’exemple de Matadi.
C’est seulement lorsque les consommations baissent vers toutes ces parties basses de la ville que la pression, a expliqué le Directeur provincial Jonas Basodulua Kuntedi, se reconstitue dans les canalisations pour enfin monter vers les quartiers situés au sommet des montagnes et, éventuellement, servir leurs habitants en cette denrée indispensable, précieuse et délicieuse.
D’après le n°1 de la Regideso en province, son entreprise, sur base de toutes les données à sa disposition, s’y attèle déjà et ce, avec le concours de la Direction Générale.
Par ailleurs, il y a la demande longtemps formulée à la Regideso, au nom du gouvernement provincial, par le Gouverneur Guy Bandu Ndungidi : celle de faire l’évaluation de tous les travaux restants à exécuter afin d’arriver à remédier tant soit peu à ce fléau lié à la desserte en eau potable dans la ville portuaire de Matadi.
C’est ce qui est déjà fait, a laissé entendre le Directeur Jonas Basodulua Kuntedi. À l’instant, a-t-il conclu, la Regideso n’attend que la réaction de l’Exécutif provincial pour envisager les pistes des solutions et résorber une fois pour toute ce problème constituant un véritable calvaire pour les habitants de certains quartiers de la ville portuaire de Matadi.
Dieudonné MUAKA DIMBI