Dimanche, 8 janvier 2022-Situé en face du Camp militaire Redjaf et plus précisément dans les installations du Couvent de soeurs au quartier Ville-Haute dans la commune de Matadi, le Centre « Nzo-a-Nsalasani » appelé aussi « Centre pour Handicapés Physiques » qui fonctionne depuis des dizaines d’années à Matadi, capitale de la province du Kongo Central, continue, bon gré mal gré, de rendre des loyaux services à la population de cette ville portuaire et de ses environs.
Cela est d’autant plus vrai. En effet, autrefois réservé exclusivement aux personnes vivant avec handicap, ce centre dont le renom a déjà franchi les limites frontalières du Kongo Central, en général, et celles de Matadi, en particulier, a, depuis, élargi son secteur d’activités dans d’autres domaines non moins négligeables.
C’est ce qui fait qu’il puisse aujourd’hui compter en son sein 5 services clés. Parmi lesquels celui de l’enseignement avec la création, il y a de cela 12 ans déjà, d’une école pour enfant autiste mais qui, présentement, est en proie à de très sérieuses difficultés de trésorerie par la faute des parents de cette catégorie de progénitures qui n’arrivent pas à honorer leurs engagements vis-à-vis de la direction de l’école précitée.
Notamment en ce qui concerne les frais liés à la scolarité de leurs adolescents.
La Soeur Agnès-Gertrude Ntumba, Directrice de cet établissement d’apprentissage, unique du genre à Matadi, que nous avons approchée tout récemment au cours de notre ronde habituelle, n’est pas allée sur le dos de la cuillère en se défoulant.
Selon elle, depuis l’existence de cette école, dit-elle sans porter des gants, celle-ci fonctionne avec les moyens du bord. Le peu de moyens que la congrégation dont elle fait partie mette à la disposition de cette école et lesquels proviennent très souvent de la faible contribution des malades qui vont se faire consulter de temps en temps audit centre, affirme-t-elle sans réserve, ne permettent pas à cet établissement scolaire ayant pour mission d’encadrer les enfants vivant avec handicap mental, à faire face à ses nombreux problèmes liés au fonctionnement.
Ainsi, soucieuse du maintien de cette école du reste dépourvue à ce jour d’une bâtisse propre à elle, cette sœur religieuse qui ne sait plus sur quel pied se tenir encore, lance un vibrant appel en direction du gouvernement provincial du Kongo Central placé sous le préside de Dr. Guy Bandu Ndungidi dont le sens élevé de responsabilité et d’humanisme n’est plus à démontrer ; mais aussi des hommes de bonne volonté, afin qu’ils viennent appuyer financièrement, dans l’angle humanitaire, cet établissement scolaire qui, avouons-le sans ambages, revêt une importance capitale dans la prise en charge aussi bien des enfants vivant avec handicap que ceux souffrant d’autisme.
Etant donné que depuis son existence, cette école, selon la Sœur Agnès-Gertrude Ntumba, n’a jamais bénéficié d’un seul appui de l’État congolais.
Dieudonné MUAKA DIMBI