Mardi, 7 mai 2024-Longtemps délabré et menacé de coupure vers la place dite Atezam mais sans toutefois que cela ne puisse attirer l’attention des autorités tant provinciales qu’urbaines, le tronçon routier qui va de l’Institut Technique Professionnel (ITP) jusqu’au Camp Banana dans la commune de Nzanza en passant par le marché Pompage, est enfin coupée en deux à la plus grande déception des populations riveraines qui ne savent plus à quel saint se vouer.
Ces dernières pointent un doigt accusateur en direction des décideurs de cette province qui, depuis plusieurs années, l’ont abandonné totalement en dépit de l’importance qu’il revêt dans la ville portuaire de Matadi puisque reliant toutes ses trois communes. À savoir : Nzanza, Matadi et Mvuzi.
Il sied de signaler que ce tronçon routier fait partie de la « route ceinture » dont les travaux de bétonnage amorcés depuis plus d’une décennie, ont été curieusement interrompus sans motif valable.
Et depuis, ils n’ont jamais non plus préoccupé les autorités politico-administratives qui se sont succédé à la tête de cette province.
Alors que ces dernières étaient censées les poursuivre et, éventuellement, les achever mais hélas !
Maintenant qu’elle est présentement coupée en deux suite à une vieille tête d’érosion pourtant évitable causée par les pluies diluviennes récurrentes qu’ont connues la ville de Matadi sous l’indifférence chronique des tenants du pouvoir en manque d’initiatives, cette route qui continue d’être rongée par cette calamité naturelle, entame déjà à petit feu certaines maisons d’habitation qui, à ce jour, sont aussi menacées d’écroulement au vu et au su de leurs propriétaires qui se sentent délaissés et qui, pis est, regrettent la non prise en compte de leurs incessants cris de détresse par ceux-là même qui sont supposés occuper une parcelle d’autorité dans cette ville à la fois montagneuse et rocailleuse.
Heureusement qu’un changement de climat annonçant la venue de la saison sèche s’observe de plus en plus à Matadi.
Contrairement, deux voire trois pluies diluviennes seulement suffiraient pour causer encore d’autres dégâts matériels plus graves susceptibles d’endeuiller certaines familles habitant le quartier Nsakala-Nsimba et ses environs.
Pour l’heure, par manque de volonté politique desdites autorités qui ont du reste minimisé la situation de cette tête d’érosion, aucun véhicule et moins encore aucune moto ne pouvait emprunter ou circuler sur ce tronçon routier pour aller d’une rive à une autre ; mettant ainsi les populations riveraines à de très sérieuses difficultés d’acheminement de leurs marchandises respectives de leurs lieux d’achat jusqu’à leurs destinations au vue de la profondeur du ravin traversant ce quartier aujourd’hui totalement désenclavé.
Maintes fois que les jeunes de ce quartier, avec les moyens du bord, ont tenté d’initier les travaux de salongo dans le but de stopper net la progression de cette tête d’érosion mais en vain !
Dépassée par les évènements, ils n’ont plus d’autres alternatives que de river leurs yeux vers les nouvelles autorités de la province du Kongo Central récemment élus.
En l’occurrence Grâce Nkuanga Masuangi Bilolo, le nouveau gouverneur confirmé ce mardi 7 mai 2024 par la Cour d’appel du Kongo Central qui, aussitôt investi, devrait disponibiliser de gros moyens pour non seulement reconstruire ce tronçon routier ; mais aussi et surtout pour poursuivre les travaux de la route ceinture reliant les trois communes de Matadi.
Car, si ses nombreux prédécesseurs étaient réellement animés par le souci du bien être de la population, une telle situation ne serait pas arrivée dans une ville comme Matadi par laquelle de nombreux étrangers et touristes qui y débarquent par ses ports internationaux de l’Onatra et de MGT jugent la République Démocratique du Congo.
Dieudonné MUAKA DIMBI